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CINETOM
8 septembre 2014

W.C. FIELDS L'ANTICONFORMISTE

                    W.C. FIELDS                         1880 - 1946

            Acteur  Américain

 

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 W.C. Fields est né le 29 janvier 1880 dans la banlieue de Philadelphie. Son vrai nom était William Claude Dukenfield. Il quitta sa famille à l'âge de onze ans après avoir une violente dispute avec son père ( celui-ci aurait été destabilisé par le fils)...Vagabond, il apprend à jongler puis s'essaie à divers emplois : marchand de journaux, employé de grand magasin, livreur de glace, garçon dans une académie de billard. Il vivote vaille que vaille dans cette maison de jeux, manipulant les cartes et commençant une carrière de prestidigitateur. Au cours de ses numéros il faisait des plaisanteries et, remarquant leur succès, il décida de se spécialiser dans le comique. 

W.C. Fields était un comédien, non un clown. Il y a dans le mot "clown" quelque choses de sentimental, or Fields n'avait ni sentiment, ni pitié, ni pathos. Sa vision du monde était ouvertement pessimiste, et son comique en resta toujours imprégné, à mille lieues des ingrédients habituels de la farce. Jouant le rôle d'un homme digne et respectable, il feignait de s'étonner des rires qu'il provoquait, d'où la difficulté à l'imiter. En 1900, Fields était déjà une gloire du music-hall, au point que l'année suivante il était engagé pour une tournée qui le mena dans le monde entier. De 1915 à 1921, il fut une des grandes vedettes des Ziegfeld Follies, en incarnant un flambeur et un joueur de golf). Puis ce sont les tournées internationales. Vedette des Folies-Bergères à Paris en 1905, W.C. Fields tourne son premier film en 1915 "Pool Sharks".

Durant les années 20, il fit des apparitions dans de nombreux films muets, d'inégale valeur mais tous marqués par son comique particulier. Il travailla aussi avec le cinéaste D.W. Griffith dans "Sally, fille de cirque" (Sally of The Sawdust,1925) et dans "Détresse" (That Royle Girl,1925). Leur rencontre ne fut pas des plus heureuses, car le tempérament du grand metteur en scène s'accordait mal avec les exigences souvent fantaisistes de l'acteur. De 1926 à 1928, W.C. Fields se retrouve à jouer différents rôles de compositions dans des reconstitutions historiques et apparait dans huit films. Mais son style et sa personnalité ne se dégagent pas encore suffisamment. Mais parallèlement à son comique cynique et dévastateur, il continuera d'apparaître jusqu'à la fin de sa vie dans des films à costumes tel que "Alice au pays des merveilles" (Alice in Wonderland,1933) dans lequel son apparence physique semble directement issue du monde de l'autre côté du miroir, ou des revues de music-hall filmées "Hollywood Parade", "Hollywood Melodie".

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Avec l'avènement du parlant, sa célèbrité ne fit que grandir; sa voix nasillarde, typique du buveur de gin qui a la gorge brûlée et l'élocution empâtée, plaisait à un public toujours plus vaste. Fields excellait particulièrement dans deux genres de personnage : celui de l'homme humilié, qui passe son temps à se lamenter et à rouspéter comme dans "Une riche affaire" (It's a Gift,1934) de Norman McLeod et "Les Joies de la famille" (The Man on the Flying Trapeze,1935). Le scénario d' "Une riche affaire" résulte du mélange subtil de plusieurs numéros de W.C. Fields. La première séquence dans l'épicerie est reprise d'un sketch joué aux Ziegfeld Follies en 1925. A l'époque de sa sortie, le film fut assez mal accueilli.

 Les titres les plus connus de cette dernière catégorie sont : "Parade du rire" (The Old Fashioned Way,1934), "Le Cirque en folie" (You Can't Cheat an Honest Man,1939), son film préféré  et "Passez Muscade" (Never Give a Sucker an Even Break,1941). Les deux personnages furent réunis à la perfection dans le rôle de Walter Mitty, un petit bourgeois plein de fantaisie qui démontre, dans "Mines de rien" (The Bank Dick,1940), qu'un employé de banque paresseux et affligé d'une femme possessive peut devenir un héros, un génie de la finance, un grand écrivain, un metteur en scène de Hollywood, enfin une personne unanimement sympathique grâce à un tout petit peu de chance. Dans les films de Fields, l'hilarité est généralement provoquée par des catastrophes au milieu desquelles sa famille le méprise et l'abandonne à toutes les tentations qui font la détresse de la bourgeoisie.

Parmi les comiques de l'écran, seul Will Hay, peut-être, alla aussi loin que W.C. Fields. L'interprétation la plus célèbre de Fields, même si elle n'est pas la plus représentation, reste celle de Micawber dans "David Copperfield" (1935) de George Cukor, tiré de l'inoubliable roman de Charles Dickens. Mais ce film, qui constitua une véritable rupture avec ses vieilles habitudes, notamment par l'obligation de se soumettre à un scénario ne permettant ni improvisation ni effets comiques, limita fortement sa vitalité créatrice.

En 1940, aux côtés de Mae West, Fields fut le commis voyageur Cuthbert J. Twillie aux prises avec la beauté déchaînée Flower Belle dans "Mon petit poussin chéri" (My Little Chickadee), mais leur collaboration ne donna pas les résultats escomptés. Ceux qui veulent connaître Fields au mieux de ses possibilités doivent le voir dans "Si j'avais un million" (1932) et dans la série de courts métrages qu'il réalisa avec Mack Sennett, "The Pharmacist", "The Barber Shop" et surtout "The Fatal Glass of Beer", tous de 1933. On peut finalement se demander pourquoi Fields, avec son air d'ivrogne pas très frais, réussissait à déclencer les rires et à connaître un tel succès auprès du public? La réponse se trouve dans sa personnalité même : son humour venait de sa vision du monde, de sa manière de concevoir l'existence. Les rires qu'il a provoqués sont aussi des moments de libération d'une souffrance qu'il savait, à l'écran, transformer en gaieté.

A la fin de sa vie, paranoïaque, il éparpillera ses économies sur 700 comptes bancaires répartis dans le monde entier.W.C. Fields meurt le 25 décembre 1946, le jour même qu'il détestait le plus en raison de l'étalage de bonté et de charité chrétienne dont les gens font preuve à cette occasion : toutes choses qui avaient sur lui des effets franchement négatifs. Mais sa misanthropie n'était-elle pas, après tout, qu'un excès de lucidité?. 

 

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                                           Sally, fille de cirque - 1925 

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                                                               1933     

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                                            You're Telling Me -1933  

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                                    The Fatal Glass of Beer -1933- 

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                                          Une riche affaire -1934 

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                                           Poker Party - 1934

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                                                                   1935 

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                                             Les Joies de la famille - 1935 

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                                                                   1936     

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                                                                   1939 

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                                            Mon Petit Poussin chéri - 1940 

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                                           Mines de rien -1940

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