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CINETOM
8 octobre 2016

MONSIEUR CINÉMA EST MORT, PIERRE TCHERNIA, CINÉASTE, ANIMATEUR, JOURNALISTE DE CINÉMA

    DÉCÈS DU CINÉASTE, ANIMATEUR, JOUNALISTE DE CINEMA  

         PIERRE TCHERNIA            1928  - 2016

 

  

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"Monsieur Cinéma" nous a quitté ce samedi 8 octobre 2016 à l'âge de 88 ans. Je parle bien entendu de Pierre Tchernia, celui qui a bercé l'insouciance de nombreux jeunes français avec "L’Ami public nº 1".  Son décès a été annoncé par son agent dont son fils Antoine Tchernia précise : "L'état de santé de papa s'est dégradé il y a 8 jours, il est mort à 3 heures du matin dans nos bras», a annoncé Antoine Tchernia samedi matin. «Il est parti dans la sérénité entouré de sa famille», a ajouté de son côté son agent, Artmedia. 

 

Nous pleurons la disparition de Pierre Tchernia, il est celui-qui a su nous donner la passion du cinéma. Il est dans nos mémoires depuis notre tendre enfance, pendant que j'observais la plage d'Hendaye, pendant une décennie. Tchernia apparaissait devant le petit écran en étant entouré des principaux héros de Walt Disney. C'était un temps où la télévision était encore en noir et blanc. "L'Ami Public Numéro 1" était bien Pierre Tchernia.

 

Puis il fut tout aussi convaincant lorsque il proposa aux téléspectateurs "Monsieur Cinéma", puis "Mardi Cinéma" en diffusant des extraits des films qui font l'actualité, tout en posant des questions sur le septième art à des candidats-cinéphiles que Pierre-Louis avait pris le soin de sélectionner dans chaque région avec la complicité de Jacques Rouland. C'est ainsi que j'ai rencontré Pierre-Louis à l'âge de dix-huit ans, en étant l'un des plus jeunes candidats toulousains...

 

Parfois le hasard de la vie, (si hasard existe...), nous fait rencontrer la personne que l'on aimait bien, celle-qui nous a bercé via la tv pendant l'enfance, nous a ému pendant l'adolescence, nous a donné des émotions, comme, lorsque Michel Serrault donne la réplique à Pierre Tchernia dans la soirée des César, lors d'un hommage à Bernard Blier, fatigué, usé, malade...

Je me souviens que c'est encore Pierre Tchernia qui se retrouve face à Chaplin, ému. C'est encore lui qui rendit hommage à Charlot en ce 25 décembre 1977 lors du journal de 13 heures...Les Marx Brothers, il a connu Groucho Marx...De même pour Walt Disney, Olivia de Havilland, Kirk Douglas, Yul Brynner, Woody Allen (avec le concours d'Arthur) sans oublier "presque" tout le cinéma français : Gabin, Brasseur, Michel Simon, Bourvil, Fernandel, Louis de Funès, Alain Delon, Jean-Paul Belmondo, Michèle Morgan, Danielle Darrieux, Catherine Deneuve et tant d'autres. Il était la mémoire du cinéma....

Il est parti rejoindre son ami et complice Michel Serrault, mais aussi Jean Carmet, René Goscinny, Jacques Fabbri, Lino Ventura , Robert Dhéry, Colette Brosset, Pierre Tornade....Les films de Tchernia resteront dans nos mémoires, nous avions l'impression qu'il était immortel, cette immortalité existe belle et bien.... 

 

   

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Retracer sa carrière, c’est parcourir soixante ans d’histoire de la télévision, de la RDF (Radiodiffusion française) à la TNT (Télévision numérique terrestre). Comme trois autres Pierre – Desgraupes, Dumayet, Sabbagh –, Tchernia fit partie des pionniers de ce nouveau média qui s’invitait timidement dans les foyers français ; ceux qui, à Cognacq-Jay, associèrent leurs noms aux premiers journaux télévisés en 1949 et multiplièrent les émissions comme auteur, réalisateur et animateur. Pas encore une industrie, tout juste un artisanat. Le jeune cinéphile touche-à-tout s’amusa à inventer en images comment instruire avec légèreté, distraire avec gaîté. Il interpréta des sketchs et anima des jeux pour petits et grands. Il aimait son métier, précisément pour la diversité et la liberté qu’il lui procurait.

Fils d’un ouvrier ukrainien immigré en France, Pierre Tcherniakowski était le dernier d’une fratrie de quatre enfants. Il a grandi à Courbevoie et s’est découvert précocement une passion pour le 7e art au cinéma de son quartier. Il était âgé de douze ans lorsqu’il fut bouleversé en 1940 par La Chevauchée fantastique de John Ford. Après son baccalauréat, il s’inscrivit donc à l’Ecole technique des métiers du cinéma et de la photographie. Il obtint une note éliminatoire en sensitométrie mais parvint à intégrer en deuxième année l’Institut des hautes études cinématographiques (IDHEC, actuellement la FEMIS). Sa promotion comptait Claude Sautet et Alexandre Tarta.

En 1947, Pierre Tchernia fit ses débuts radiophoniques au Club d’essai, dirigé par Jean Tardieu. Pour l’avoir écouté dans « Un mauvais quart d’heure à passer », Pierre Sabbagh à la recherche de collaborateurs le recruta pour le journal télévisé. Il s’agissait de commenter des images muettes, en 16 mm, pour quelques milliers de téléspectateurs. Le jeune reporteur couvrit les Salons de l’auto et des arts ménagers. Il célébra l’arrivée du printemps et la Saint-Valentin. Durant les quinze premières années qu’il passa à la télévision, soit jusqu’à l’apparition de la deuxième chaîne, Pierre Tchernia se démultiplia : micro-trottoir, magazines de santé, émissions de variétés. Lorsque le direct fut inventé, Pierre Tchernia réalisa, à partir de 1956, des grands reportages d’un puits de mine à Lens, chez un paysan, en haut d’un phare, dans l’express Paris-Lille. « De la pure télévision », « la télévision dont on avait envie », disait-il. Il anima également la toute première émission en couleur, « Arc-en-ciel », consacré à un régiment de parachutistes.

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Il collabora ensuite à « L’Arroseur arrosé », « Cinq colonnes à la “une” ». Il remplaça Jean Nohain à « 36 chandelles » et succéda, en 1965, à Gilles Margaritis à « La Piste aux étoiles ». La même année, il conçut avec ses compères, Robert Rocca et Jacques Grello, la première émission d’actualités satirique. Dans « La Boîte à sel », apparurent les jeunes Poiret et Serrault, Raymond Devos et Philippe Noiret. C’était le dimanche à l’heure du déjeuner en direct des Buttes-Chaumont. Trop impertinent pour le ministère de l’information de l’époque qui exigea de lire les textes à l’avance. L’équipe refusa et décida d’arrêter plutôt que de se plier à la censure. Période d’audace et d’enthousiasme : « Ce fut une époque assez extraordinaire car tout le monde était accro : le public pour voir, nous pour donner à voir. Tous enfants de l’école communale de la IIIe République, nous étions des instituteurs souriants », écrit-il dans ses mémoires publiées en 2003.

Avec lui, on découvrit les joies du cirque, les productions de Walt Disney, la série télévisée "Zorro". Pierre Tchernia aimait Tex Avery et les feux d’artifice, le music-hall et les bons mots. « On ne peut, fût-ce en forçant sa vilaine nature, ne pas aimer Pierre Tchernia car c’est un homme – que dis-je, c’est un homme, c’est un enfant –, un enfant dont le passe-temps consiste avant tout à nous faire partager ses plaisirs, ses goûts, ses amitiés », écrivait le dialoguiste Henri Jeanson dans "l’Aurore" le 24 décembre 1968. Il ajoutait : « De l’enfant il a la candeur, les illusions et les rêves. Il croit encore au Père Noël. Pour y croire, il lui suffit de se regarder dans sa glace. »

Il sut rendre contagieux son amour du cinéma et ce dès 1949, grâce à la série d’émissions « Les Rois de la nuit ». Créé à l’initiative du dirigeant du Centre national de la cinématographie (CNC) pour remédier à la désaffection des spectateurs, il anima durant plus de vingt ans « Monsieur cinéma » (1966-1988), qui mêlait extraits de films, interviews et jeux. Sur son plateau défilèrent tous les acteurs et metteurs en scène français. Juste retour des choses : l’émission apparaît dans une scène de La Nuit américaine de François Truffaut. Lui succéderont « Jeudi cinéma » et « Mardi cinéma ».

« J’appartiens à cette génération qui a fait de la télévision parce que le cinéma ne nous ouvrait pas ses portes. Et en faisant de la télévision, nous ne savions pas que nous allions faire du mal à ce cinéma que nous aimions tant. (…) La télé lui a volé suffisamment de spectateurs pour qu’on tente de lui en rendre un peu », racontera Pierre Tchernia en mai 1987. Comme Patrick Brion, Claude-Jean-Philippe, Alain Bévérini et Henry Chapier, il parvint à concilier son amour du grand et petit écran, assurant la promotion du premier par le second. Il présenta le Festival de Cannes et la cérémonie des Césars pendant plusieurs années.

Très populaire auprès des téléspectateurs, Pierre Tchernia érigea l’amitié en vertu cardinale. Il s’honora de l’affection de Lino Ventura et de René Goscinny qui caricatura sa silhouette d’imperator d’1,87 mètre dans cinq albums d’Astérix. Pour son ami, l’homme de troupe des Branquignols et cinéaste Robert Dhéry, Tchernia écrivit les scénarios de "La Belle Américaine" et d’"Allez France !" Passé à la réalisation, cet amoureux du cinéma fit tourner son vieux complice de cabaret, Michel Serrault, dans ses quatre longs-métrages, des comédies sociales au ton bienveillant. Ces histoires de double ou de dédoublement déréglées par le burlesque, ces conflits domestiques réunissant la fine fleur du cinéma français, rencontrèrent un joli succès. Dans Le Monde, Jean de Baroncelli qualifia "Le Viager" de « film noir teinté en rose ».

Pour le petit écran, Pierre Tchernia signa des adaptations réussies de Marcel Aymé, un de ses auteurs de prédilection. A partir des années 1980, il ne reconnaissait plus la télévision qu’il avait tant aimée. L’obsession de l’audimat l’enlaidissait. Trop d’argent. Pas assez de direct. Pierre Tchernia détestait le zapping. « Le plus beau programme, c’est le Tour de France », estimait-il. Les jeunes générations découvrirent cet homme affable qui avait bercé l’enfance de leurs parents grâce aux "Enfants de la télé" sur TF1 où, à partir de 1994, il présentait des archives du petit écran. Une deuxième jeunesse s’offrit à ce doyen respecté que l’animateur Arthur surnommait « Magic Tchernia ». En 2002, celui-ci renoua avec ses débuts d’acteur en interprétant le rôle du centurion et narrateur Caius Gaspachoandalus dans "Astérix et Obélix, mission Cléopâtre" d’Alain Chabat. Le légionnaire portait beau son quintal. Pierre Tchernia s’était retiré en 2006. 

 

  • Macha Séry 
    Journaliste au Monde
  • Voir lien Cinetom, évocation de Pierre Tchernia
  • http://www.cinetom.fr/archives/2009/06/09/14016748.html
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Diplômé de l'École Technique de Photo et de Cinéma et de l'Institut des Hautes Études Cinématographiques, Pierre Tchernia, né le 29 janvier 1928 à Paris. Il vécut vingt ans à Levallois-Perret. Son père était originaire de l'Ukraine dans le village de Koroliovka 

Pierre Tchernia s'inscrit à l'école technique de photographie et de cinématographie (ETPC) puis il est accepté à l'IDHEC (Institut des Hautes Etudes Cinématographiques). Il fut diplômé de cette institution en 1948. Cette même année, il fait un bref passage au Club d'Essai de la Radio et au théâtre, où il joue dans "La Tour Eiffel qui tue" de Guillaume Hanoteau, un feuilleton musical. 

Il fait la rencontre dans différents cabarets de la capital de Jean Richard, Darry Cowl, Louis de Funès, Roger Pierre,Jean-Marc Thibault et Robert Dhéry. En 1949, il rejoint l'équipe qui, autour de Pierre Sabbagh, va créer et animer le premier Journal Télévisé. Le premier journal date du 2 octobre 1949, Tchernia a commencé le 4 décembre de cette même année. Il y commentera et réalisera de nombreux reportages et deviendra en quelques années l'un des journalistes les plus réputés de la Télévision Française. 

Pierre Tchernia apparaît aussi aux téléspectateurs des premières décennies de la Télévision en animateur de quelques-unes des plus populaires émissions du moment: "La Boîte à sel", rendez-vous dominical avec des chansonniers et des amuseurs, "La Piste aux étoiles" qu'il réalise à la gloire du cirque, et "L'Ami Public N°1", hommage aux personnages et à l'univers de Walt Disney. 

Il nourrit aussi pour le cinéma une passion dont témoigne "L'Arroseur arrosé" qu'il écrit et réalise pour célébrer, en 1965, le 70ème anniversaire de l'invention des Frères Lumière. Ce film obtint la Rose d'or et le Prix de la Presse au Festival de Montreux. 

Cette passion, Tchernia la fait partager et, de 1966 à 1988, retient l'attention d'un vaste public avec des émissions -plus de 700, de "Septième art, septième case" à "Mardi Cinéma", en passant par "Monsieur Cinéma" – dont les aspects ludiques mettent en lumière la qualité des informations et des jugements sur l'histoire et l'actualité du cinéma.

Dans les années 50, Tchernia s'affirme, c'est la rencontre avec le monde du music-hall, le temps ou l'on remplace l'animateur des variétés, Jean Nohain avec "36 Chandelles". C'est l'époque ou Pierre Tchernia se lie d'amitié avec Gilles Margaritis et "sa Piste aux étoiles", mais également avec René Goscinny qui va collaborer étroitement pour deux de ses films, et réciproquement pour Goscinny et ses longs métrages..

Tchernia reste l'un des derniers pionniers du petit écran, avec Pierre Sabbagh, Igor Barrère, Pierre Dumayet, Georges de Caunes, Pierre Desgraupes, Jean d'Arcy, Pierre Lazareff et quelques uns autres qui suivront : Léon Zitrone, Guy Lux....

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Pierre Tchernia Acteur

Comédien dans quelques films dirigés par des amis, Robert Lamoureux "LA BRUNE QUE VOILA" (1960),Yves Robert "LA GUERRE DES BOUTONS" (1962) ou Jean-Marc Thibault "UN CHEVAL POUR DEUX" (1962), scénariste d'une demi-douzaine de dessins animés de long métrage, Pierre Tchernia a également réalisé, pour le cinéma, six films, dont deux en collaboration avec Robert Dhéry, et, pour la télévision, plusieurs adaptations d'œuvres de Marcel Aymé ("Le Passe-muraille", "La Grâce", "Lucienne et le boucher", "Héloïse" et "L'Huissier") – presque toujours interprétées par son ami Michel Serrault – et René Barjavel ("Le Voyageur imprudent").

"LA BELLE AMERICAINE" (1961) fut co-écrit entre Tchernia et Robert Dhéry, le film fut un énorme succès, il faut dire que l'histoire était génial de plus, un nombre considérable d'acteurs se sont unis dans cette farce loufoque : Louis de Funès, Robert Dhéry, Michel Serrault, Alfred Adam, Jean Lefebvre, Jean Richard, Roger Pierre et Jean-Marc Thibault, Jean Carmet, Jacques Charrier, Colette Brosset, Annie Ducaux, Christian Marin....

A cette même période Pierre Tchernia se dirige tout droit vers une des émissions les plus populaires des années 60 : "L'Ami public N0 1", une alchimie entre des extraits de films de dessins animés long métrages de Walt Disney, que le public selectionne en téléphonant à SVP....Mais aussi grâce au talent de Tchernia et des décors choisis à cet effet pour divertir les petits et les grands. Cette émission de divertissement fût le souhait du bureau parisien des Productions Walt Disney.   Pierre Tchernia collabore au scénario de "CARAMBOLAGES" (1963), réalisé par Marcel Bluwal, plus à l'aise pour des productions télévisées.  Dans les rôles principaux : Jean-Claude Brialy, Louis de Funès, Sophie Daumier et Michel Serrault. Au cours de la dernière séquence, Paul Martin qui a parfaitement réussi son ascension sociale, se retrouve soudain face à face avec un modeste employé "du rez-de-chaussée" en qui il reconnaît son alter ego, un assassin en puissance: il s'agit de Alain Delon, invité-surprise.

 Pierre Tchernia Cinéaste 

Téléaste et cinéaste, Pierre Tchernia, dans ses oeuvres de fiction, témoigne d'un sens aigu de l'observation – "ce que j'ai voulu apporter au "VIAGER" c'est le plus possible de détails et de vérité dans les détails" – et du comique par "l'introduction d'un monde de fous dans un décor quotidien" . 

"LE VIAGER" (1972) est le premier long métrage réalisé pour le cinéma par Pierre Tchernia, cette histoire fut co-écrite avec la participation de René Goscinny, cela a commencé au début de l'été 1970, et c'est ainsi que nos deux complices eurent l'idée de prolonger d'une quarantaine d'années, l'existence de cet homme centenaire, de 60 à 100 ans, et son placement en viager de sa modeste propriété sur la côte varoise. Ce fut Michel Serrault qui interpréta ce brave homme qu'est Louis Martinet...On y vit également Michel Galabru,Jean-Pierre Darras, Rosy Varte, Claude Brasseur, Noel Roquevert (L'un de ses derniers rôles), Odette Laure,Yves Robert,Gérard Depardieu (débutant) et même le réalisateur Pierre Tchernia.

 

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"LES GASPARDS" (1973) est le second film de cinéma de Pierre Tchernia, à nouveau co-écrit, avec son ami et complice René Goscinny, C'est justement pendant le tournage d'une séquence du "VIAGER", à l'entrée des catacombes, que leur est venue l'idée d'un tel film non pas" underground" mais souterrain. " On a filmé Paris sous toutes les coutures, mais on n'avait pas encore filmé ses dessous", déclarait Pierre Tchernia, qui a utilisé le décor naturel des carrières de gypse de Livry-Gargan. Aux côtés de Michel Serrault, Philippe Noiret,Michel Galabru, Jean Carmet, Charles Denner Gérard Depardieu, Chantal Goya et Annie Cordy.

"Reporter, meneur de jeu, comédien, présentateur, auteur, clown, metteur en scène, je me suis promené avec curiosité, avec ravissement dans les différentes formes de spectacle" écrit Pierre Tchernia – devenu Monsieur Cinéma pour des millions de téléspectateurs – dans son livre de souvenirs: "Mon petit bonhomme de chemin" (Éd. Stock, 1975). 

"LA GUEULE DE L'AUTRE" (1979) fut le troisième long métrage de cinéma  réalisé par Pierre Tchernia, à nouveau interprété par son complice Michel Serrault. Jean Poiret, dans son scénario, reprit le thème d'une pièce de théâtre, « Opération Lagrelèche », écrite et jouée avec Michel Serrault en 1967. Dans cette pièce, un producteur de cinéma dont la vedette, est décédée pendant le tournage, se met en quête d'un sosie pour terminer le film. « Le sujet était situé à Hollywood qu'on n'avait pas les moyens de reconstituer, c'est pourquoi cette histoire de sosies s'est déroulée dans le monde de la politique. Il est à noter que c'est le seul film tourné par Poiret et Serrault dont Poiret soit l'auteur. Au cinéma ils ont toujours dit les dialogues d'un autre », précise Pierre Tchernia. 

"BONJOUR L'ANGOISSE" (1988)  co-signé par Robert Dhéry. Il s'agissait d'un fait divers authentique servit de point de départ au scénario : une femme avait été photographiée au milieu de gangsters sortant d'une banque alors qu'elle passait là par hasard. Pierre Tchernia et le dessinateur Marcel Gotlieb (auteur de la célèbre " Rubrique-à-brac ") en ont fait un homme, Michaud contraction phonétique de Michel Serrault.

 

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Si je me souviens bien, Pierre Tchernia découvra le cinéma, en allant voir avec un membre de sa famille, le film "Jean de la Lune" de Jean Choux avec Michel Simon. Après avoir été l'un des pionniers du petit écran. Il présenta le premier journal aux côtés de Pierre Sabbagh, Pierre Dumayet.Quelques décennies plus tard Pierre Tchernia est devenu "MONSIEUR CINEMA" :Emission consacrée au divertissement et plus particulièrement un jeu de questions sur le cinéma mondial, mais également l''information sur les sorties de films dans les salles obscures. Un invité en fin d'émission (Jean Gabin, Fernandel, Michel Simon...). 

Après avoir été scénariste dans "Carombolages", "Allez France" et quelques uns d'autres. Il réalise quelques longs métrages avec son complice de toujours : Michel Serrault, avec qui il tournera "LE VIAGER", "Les Gaspards", "La Gueule de l'autre" mais aussi pour la télévision, plusieurs téléfilms dont,  "Le passe-muraille" d'après l'oeuvre de Marcel Aymé. En tout plus d'un demi-siécle de télévision et cinéma. Il est le patriarche du 7ème art à la télévision. 

Ses amis furent nombreux : Michel Serrault, Lino Ventura,Jacques Rouland, René Goscinny, Jacques Fabbri, Jean-Pierre Darras, Jean Carmet et bien d'autres...J'ai eu l'immense privilège de participer aux éliminatoires de "Monsieur Cinéma", dans la Haute-Garonne, à Toulouse. C'est le comédien et animateur Pierre-Louis, qui était présent pour cette manifestation, dont j'étais l'un des plus jeunes participants. Je me souviens avoir buté sur une question concernant "La chevauchée fantastique", (qui était l'acteur qui interprétait le rôle du médecin). A 18 ans, j'ai confondu John Carradine avec Thomas Mitchell... 

   

 

 

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