Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
CINETOM
3 juin 2016

STEVEN SPIELBERG, LA MAGIE CINÉMATOGRAPHIQUE HUMAINE

      STEVEN SPIELBERG                  1946 

          Cinéaste, Producteur Américain   

  

     AA01SP2

 

    

      AA01SP01

 

Steven Spielberg est né le 27 décembre 1947 à Cincinatti (Ohio). A douze ans il tourne un western de 4 minutes, "The Last Gun" (1959), avec la caméra 8mm de son père. L'enfant affirme ses ambitions, avec deux films de guerre qu'il intitule "Escape To Nowhere",1960) de 40 minutes et "Battle Squad" (1961).

Toujours dans les conditions précaires du cinéma d'amateur, il se lance dans une superproduction de science-fiction : "Firelight" (1963) de 150 minutes, très influencée par le "The Quatermass Experiment" "Le Monstre" de Val Guest. A l'université de California State, à Long Beach, il fréquente assidûment les salles de cinéma, avec une préférence pour les films de Truffaut (qu'il engagera plus tard comme acteur dans "Rencontres du Troisième Type", Bergman et Tati.  "Amblin" (1969), court métrage en 35mm, financé par un fabricant d'instruments optique, remporte un prix au festival d'Atlanta et de Venice (Californie). Cette histoire très simple de deux jeunes gens qui vont en auto-stop du désert jusqu'au Pacifique sans échanger une parole, obtient un succès qui amène le jeune cinéaste dans les studios de télévision d'Universal, avec un contrat de sept ans. Il a la chance de diriger Joan Crawford dans "The Eye", il s'agissait d'un pilote de la série "Night Gallery", de Rod Serling (La Quatrième Dimension), est un film composé de trois parties angoissantes dont "The Eye" (film sorti en DVD sous le nom de "L'Envers du tableau".

Steven Spielberg se fait une solide réputation de compétences techniques avec des épisodes de séries télévisées : "The Daredevil Gesture" (série Marcus Welby,1970), "Make Me Laugh" (Night Gallery,1971), "Los Angeles 2017" (The Name of The Game,1971), "The Private World of Martin Dalton" (The Psychiatrist,1970), "Par For the Course" (id,1970), "Murder by the Book" (Columbo) (1970), "Eulogy for a Wilde Receiver" (1970). C'est avec le téléfilm "Duel" (1971), distribué par la suite dans les salles, qu'il attire l'attention du public et de la critique. Ecrit par Richard Matheson, célèbre romancier de science-fiction, "Duel" peut-être considéré comme un "digest" du cinéma américain des années 70, ce qui peut sembler paradoxal quand on sait que le film fut conçu pour la télévision. Mêlant le cinéma de "routard", le récit métaphysique, l'allusion symbolique et l'angoisse, "Duel" joue de ces différents éléments pour créer un suspense aussi glacé qu'insolent. Tranquillement installé au volant de son automobile, un représentant de commerce incarné par Denis Weaver, double un énorme camion : tel est le prélude à une folle course-poursuite entre les deux véhicules. Sorte d'entité animée d'intentions meurtrières, le monstrueux camion (dont on ne verra jamais le chauffeur) va s'acharner à la perte de l'automobiliste. Sur cette trame somme toute assez mince, Spielberg, avec une mise en scène étonnamment limpide et économique, fait monter l'angoisse, 90 minutes durant, en un crescendo insoutenable. "Duel" remporta le Grand Prix du premier festival d'Avoriaz en 1973

Avec "Sugarland Express" (1974), son premier film conçu pour le grand écran, Spielberg sacrifie, en le détournant, au genre alors fort en vogue dans le cinéma américain, de l'aventure autoroutière. Pour arrêter le processus d'adoption qui doit le priver de sa petite fille, couple de proscrits (le mari s'est évadé de prise avec le soutien de sa femme) se lance dans une fuite éperdue à travers les Etats-Unis. Amplifiée par les médias, leur aventure est suivie par des millions de personnes qui prennent fait et cause pour eux. Débutant comme une farce picaresque (les fugitifs se font arrêter par la police parce qu'ils roulent trop lentement), "Sugarland Express" tourne bientôt au drame, ce que n'avait pourtant pas laissé prévoir le choix de Goldie Hawn, spécialise des comédies loufoques, pour le rôle de la jeune mère. Peu à peu, à mesure qu'il s'enfonce dans la campagne avec le policier qu'il a pris en otage, doublement pourchassé par des milices privées et par la police dirigée, avec réticence, par un chef (Ben Johnson) plein de compassion pour les fuyards, le couple tragique devient pour l'opinion une sorte de moderne Bonnie-and-Clyde. Malgré une structure éclatée (notamment par l'usage du montage alterné qui permet de suivre les efforts des différents poursuivants et les difficiles conditions du couple et de leur otage) et ses constantes ruptures de ton, dans son ensemble, le film témoigne d'une grande maîtrise de l'outil cinématographique.

Après l'honnête réussite de "Sugarland Express", Spielberg et ses producteurs Richard D. Zanuck et David Brown décident de poursuivre leur collaboration sur "Les Dents de la mer" (Jaws,1975), qui, dans leur esprit, ne doit être qu'un film d'aventures sans prétention. Après quelques semaines d'exploitation, le film s'avère un des plus formidables phénomènes de l'industrie cinématographique, d'autant plus étonnant qu'il traite d'un des thèmes les plus rebattus du septième art : la chasse d'un monstre. L'ampleur du phénomène est telle qu'elle suscite un déferlement d'exégèses : alors que la majorité du public s'adonne sans arrière pensée au grand frisson de cette superproduction d'épouvante, certains l'inteprète comme une allégorie de l'Amérique du Watergate (à l'instar de Nixon "couvrant" les "plombiers" pour poursuivre sa politique, les autorités locales cherchent à dissimuler la vérité pour ne pas compromettre l'avenir touristique de la station balnéaire qu'elles administrent), d'autres comme une plongée, pleine de roublardise, dans le subconscient collectif de toute une nation (tuer le requin, symbole du Mal, aboutirait alors à exorciser le sentiment de culpabilité de l'Amérique vis-à-vis du bourbier vietnamien). Si l'on veut bien s'en tenir à la valeur proprement cinématographique du film, force est de reconnaître que "Les dents de la mer" est une incontestable réussite tant sur le plan de la narration (soutenue par le montage de Verna Fields) que des effets spéciaux.      

Les colossales recettes des "Dents de la mer" lui assurant une position privilégiée, Spielberg va enfin pouvoir concrétiser un de ses rêves : la réalisation d'un grand conte de fée futuriste. 21 millions de dollars et près de trois années de tournage mobilisant des armées de techniciens seront nécessaires à la mise en oeuvre de "Rencontres du Troisième Type" (Close Encounters of the Third Kind,1975). Somme de travail et d'argent qui n'aura pas été dépensé en vain si l'on tient compte de l'engouement que suscite le film. Lorsqu'on parvient à s'arracher à la fascination de ses moments les plus éblouissants - et en tout premier lieu l'atterissage du vaisseau amiral venu d'un "ailleurs" tout à fait bienveillant à notre égard, il faut bien admettre que "Rencontres du Troisième Type" est dans le fond une histoire d'ovnis assez classique sinon naïve. Rompant brusquement avec le vision romantique et mystique de ce film, Spielberg enchaîne sur un exercice de folie pure avec "1941" (1979). Epoustouflante bouffonnerie située à l'époque de Pearl Harbor, "1941" montre une Californie en proie à la panique dans l'attente d'un possible débarquement japonais. En dépit de ses trouvailles visuelles et de son humour ravageur, le film fut un échec commercial retentissant.

En 1981, Spielberg renouait avec l'aventure et le succès avec "Les Aventuriers de l'Arche perdue" (Raiders of the Lost Ark), histoire de chasse au trésor, pleine de rebondissements qui entraînait le spectateur aux quatre coins du monde sans lui laisser reprendre son souffle. Poésie, émotion, extra-terrestre et effets spéciaux étaient à nouveau au rendez-vous avec "E.T. l'Extra-terrestre" (E.T. the ExtraTerrestrial), champion toute catégorie des recettes de l'année 1982.

De nombreux cinéastes décident de réaliser un film à sketches "La Quatrième Dimension" (Twilight Zone,1983) avec John Dante, John Landis, George Miller et Steven Spielberg qui renouvellera en donnant une suite avec  "Indiana Jones et le temple maudit" (Indiana Jones and the Temple of Doon,1984). Le cinéaste est apparu dans un petit rôle dans "The Blue Brothers" (1980) de John Landis, il a également participé à la production de plusieurs films dont "Crazy Day" (I wanna hold your hand,1978), "La grande magouille" (Used cars,1980) de Robert Zemeckis, "Continental Divide" (1981) de Michael Apted, "Poltergeist" (1982) de Tobe Hooper, (sur un de ses scénarios) et "Gremlins" (1984) de Joe Dante.  

A partir de 1985, Spielberg aborde des sujets bien différents, axés sur l'Histoire, les émotions, un style propre à lui  :  "La Couleur pourpre" (The Color Purple,1985) avec Whoopy Goldberg et "L'Empire du soleil" (Empire of the Sun,1987) deux œuvres qui racontent respectivement la vie d'une famille noire aux Etats-Unis du début à la moitié du XX ème siècle, et celle d'un jeune Britannique pris dans la tourmente de la Seconde Guerre mondiale. En 1989, il clôture sa trilogie avec "Indiana Jones et la dernière croisade" (Indiana Jones and the Last Crusade,1989). Après avoir fait tourné Audrey Hepburn dans un rôle secondaire dans "Always" sorte de "Ghost". 

Spielberg conçoit et réalise "Jurassic Park" (1993) un film qui marque un tournant dans l'histoire des effets spéciaux. Les dinosaures plus vraies que jamais deviendra rapidement le plus gros succès de l'histoire du cinéma. La même année, il réalise un projet beaucoup plus personnel : "La Liste de Schindler" (Schindler's List), le film raconte comment Oskar Schindler" — un industriel allemand, membre du parti nazi — sauva un peu plus d'un millier d'êtres humains des camps de la mort, avec en images la sobriété du noir et blanc. "La Liste de Schindler" remporta une multitude de prix dont sept Oscars, parmi lesquels ceux du meilleur film et du meilleur réalisateur

En 1997, Spielberg réalise une suite à "Jurassic Park" : "Le Monde perdu : Jurassic Park" (The Lost World) est à nouveau  un succès. La même année, "Amistad" avec Morgan Freeman et Anthony Hopkins est un demi-échec. En 1998, sort un nouveau film historique : "Il faut sauver le soldat Ryan" (Saving Private Ryan,1998). le film raconte l'histoire d'une unité américaine chargée de sauver un soldat dont tous les autres frères sont décédés pendant le combat. Tom Hanks et Matt Damon contribuent au succès commercial et critique du film, qui remporte plusieurs récompenses parmi lesquelles cinq Oscars dont celui de la meilleure réalisation.

En 2001, Spielberg réalise "A. I. Intelligence Artificielle" (Artificial Intelligence: A.I) dont le projet était prévu par Stanley Kubrick. Steven Spielberg visualise un monde moderne avec "Minority Report" (2002) avec Tom Cruise incarnant un policier piégé dans la logique d'un système pénal (et politique) autorisant l'arrestation des meurtriers avant qu'ils n'aient commis leur crime. Un autre film entre le réalisateur et Tom Cruise avec "La Guerre des Mondes" (War of the Worlds,2005).

Tom Hanks et et Spielberg se retrouvent pour le tournage de "Arrête-moi si tu peux (Catch Me If You Can,2002) avec un nouveau venu dans le monde de Spielberg : Leonardo DiCaprio. Succès commercial pour cette oeuvre tirée d'une biographie qui reçoit aussi un bon accueil auprès des critiques. Deux années plus tard, Spielberg réalise un autre film dont la jovialité et l'humour ne masquent pourtant pas le côté engagé : "Terminal" (The Terminal,2004), l'histoire d'un immigrant coincé dans un aéroport, avec Tom Hanks et Catherine Zeta-Jones.

Steven Spielberg a mis en scène "Munich" (2005) vision subjective des opérations d'un membre des services secrets israéliens agissant de manière autonome pour assassiner les commanditaires de la tragique prise d'otages des JO de 1972. Echec commercial, Steven Spielberg s'éclipse quelques temps. Il aurait profité de ce répit pour développer un projet de biographie filmée d'Abraham Lincoln : "Lincoln" (2012). 

En 2008, il réalisa "Indiana Jones et le Royaume du crâne de cristal" (Indiana Jones and the Kingdom of the Crystal Skull) quatrième volet de la saga Indiana Jones. L'histoire se déroule pendant la Guerre froide et l'aventurier est cette-fois confronté à un mystère extraterrestre.

En 2011, Spielberg signe son premier film en 3D : "Les Aventures de Tintin : Le Secret de la Licorne" (The Adventures of Tintin : The Secret of the Unicorn) basé sur le célèbre personnage de bande dessinée créé par Hergé. En 1983, le réalisateur américain obtint en effet l'accord du dessinateur belge, quelques mois avant son décès, pour donner vie à Tintin sur grand écran. Le Secret de La Licorne, sorti en avant-première le 22 octobre 2011 en Belgique puis en France, a reçu des critiques très positives, tant de la part de la presse que des spectateurs. Le film est sorti le 23 décembre aux États-Unis, peu avant la sortie "Cheval de guerre" (War Horse), véritable hommage aux chevaux sacrifiés durant la Première Guerre mondiale.

Spielberg a présidé le jury du 66e Festival de Cannes en 2013. Spielberg remporta à Cannes le prix du scénario en 1974 pour "Sugarland Express" . Son film suivant est "Le Pont des espions" (Bridge of Spies), un thriller d'espionnage sur la guerre froide, sorti à l'automne 2015, ce qui fait de lui le troisième film historique consécutif du réalisateur. Dernier film en date qu'il dirige en 2015 "Le Bon gros Géant", adaptation du livre pour enfant du même nom de Roald Dahl, sortie prévue à l'été 2016.

                                                  1971

      AA01SS13

       

      AA01SS12

 

AA01SS47

AA01SS45

                                                 1974

          AA01SS8

           AA01SS9

 

AA01SS50

                                                   1975

AA01SP02

 

            AA01SS01

 

                                                   1977

           AA01SS30

 

           

           AA01SS29

 

                                                     1980

           AA01SS31

 

                                                    1982

AA01SS6

           AA01SS7

                                                    1989

            AA01SS11

 

                                     La Liste de Schindler - 1993

             AA01SS19

            

            AA01SS38

            

_________________________Tod Browning

Publicité
Publicité
Commentaires
CINETOM
Publicité
Visiteurs
Ce mois ci 212
Depuis la création 1 717 904
Pages
Newsletter
8 abonnés
CINETOM
Derniers commentaires
Publicité