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CINETOM
22 juin 2010

JEAN HARLOW, LA BLONDE PLATINE

           JEAN HARLOW                1911 - 1937       

                 Actrice Américaine

 

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Grâce à son charme à la fois sensuel et agressif, Jean Harlow s'imposa au cours de sa brève et sublime carrière comme un des mythes les tapageurs d' Hollywood. Elle reçut le surnom mérité de "Platinum blonde" (La blonde platine). On conserera d'elle, quelques unes des meilleures prestations des années 30 comme : "Blonde Platine" de Frank Capra, "La Belle de Saïgon" de Victor Fleming avec Clark Gable, "La Malle de Singapour" de Tay Garnett mais aussi "Les Invités de huit heures" de George Cukor. Son dernier film "Saratoga" fut le plus grand succès de sa carrière.

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Jean Harlow, de son vrai nom Harlean Charpentier, naquit dans le Missouri, à Kansas City le 3 mars 1911. Elle meurt avant la fin du tournage du film "Saratoga", au Good Samaritan Hospital de Los Angeles, le 7 juin 1937, à l'âge de vingt-six ans.

Ses parents le docteur Montclair Carpenter et sa mère Jean Harlow, se séparèrent alors que Harlean n'avait pas encore dix ans. Ayant adopté le nom de sa mère, elle fit son entrée dans le monde du cinéma à peine âgée de quinze ans, à Chicago, comme obscure figurante. Elle avait une voix spéciale, quelque peu nasillarde, une peau très blanche et un corps bien proportionné. En 1926, elle épousa, sans passion, un certain Charles McGrew. Cette union de courte durée à cause d'une atmosphère familiale assez trouble.

A cette époque, en effet, la mère de Jean avait épousé un bellâtre du nom de Marino Bello. Ce douteux personnage, qui se vantait d'être un excellent homme d'affaires, portait une attention soutenue, bien que discrète; à la fraîcheur juvénile et aux charmes bien concrets de la jeune fille. Celle-ci nourissait pour lui un mépris qui n'avait d'égal que l'amour qu'elle portait à sa mère. L'atmosphère de la famille Bello n'était donc pas absolument saine et exerça probablement une influence négative sur la future "platinium blonde".

A la fin des années 20, la famille s'installe en Californie, tout près de la Mecque du cinéma. Hollywood attirait déjà des nuées de jeunes femmes confiantes dans leur beauté provocante, pleines de rêves et d'espoirs. Jean se fit aussitôt remarquer par sa beauté spectaculaire; mais malgré tous ses efforts, elle ne parvenait pas à imposer son talent. Elle débute en 1928 dans des courts-métrages produits par Hal Roach, notamment avec Stan Laurel et Oliver Hardy où son apparition dans  "Son Altesse Royale" (1929) (Double Whoopee,1929) reste mémorable._948_son_altesse_royale_double_whoopee__laurel_e_0000

Elle fut également engagée comme "faire-valoir" dans un des plus célèbres courts-métrages du tandem comique que sont Laurel & Hardy dans "Vive la liberté" (1929) (Liberty,1929) de Leo McCarey.                        

Ce fut Howard Hughes qui la découvrit enfin. Il lui confia le rôle principal dans la version parlante des "Anges de l'enfer" (Hell's Angels,1930) réalisé par Howard Howks. Avec cette épopée aérienne, Jean Harlow devint d'un seul coup une vedette, mais sa gloire fut de courte durée, ce qui s'explique assez facilement. La nature des ses rôles était, paradoxalement, un handicap tant ils étaient mal adaptés à son personnage. Le public, qui appréciait pourtant sa désinvolture et ses boucles blondes ne pouvait s'enpêcher d'éclater de rire quand il la voyait s'approcher du héros, dans ses toilettes moulantes, pour lui demander en toute ingénuité : "ça ne te dérange pas si je mets quelque chose de plus pratique?". 

Un autre obstacle, beaucoup plus périlleux et sérieux cette fois, allait contrecarrer sa carrière; il fut dressé par les ligues de vertu les plus conservatrices et les cercles féminins les plus hypocrites qui, ne lui pardonnant par son côté sexy donnèrent le coup de grâce à son succès. Les producteurs s'obstinèrent pas contre ces détracteurs et s'adressèrent à d'autres actrices, pour lui confier des rôles qui étaient pourtant taillés sur mesure pour Jean Harlow.

Bien qu'il l'eût engagée sous contrat régulier, Howard Hughes la négligea très rapidement. La brutalité de cet oubli, après l'ivresse du succès, obligea Jean Harlow à se lancer dans une série de spectacles alimentaires, dans le Middle West et sur la côté est. Il va sans dire que ces représentations étaient de véritables désatres.

Jean cherchait le moyen de remonter la pente, et le trouva en la personne de Paul Bern, un producteur de la MGM qui réussit à convaincre Iving Talberg que Harlow possédait toutes les qualités requises pour entrer dans leur équipe de stars. La MGM racheta donc le contrat à Hughes et Jean retrouva sa popularité d'antan lorsqu'elle apparut, sous une perruque couleur de cuivre dans un film produit par Bern, "La Femme aux cheveux rouges" (Red-Headed Woman,1932) mise en scène par Jack Conway. Le film fut assitôt attaqué par les puritains mais la MGM résista contre vents et marées, ignorant les critiques et continuant à soutenir sa vedette.

Jean, aidée par son bonne nature et confiante en son succès retrouvé, tint tête facilement, cette fois aux menaces des puritains et des ligues féminines. Elle se remaria avec Paul Bern, un homme très différent d'elle, aussi calme et renfermé qu'elle éait expansive et débordante de vitalité.  Mais le malheur semblait s'attacher aux pas de Jean : deux mois seulement après les noces, Bern se suicida.

L'actrice ne fut cependant pas mêlée à controverse qui suivit la fin tragique de son mari. Bien que profondément pertubée, et peut-être à cause de cela, elle se jeta à corps perdu dans le travail, jouant dans une douzaine de films pour la MGM. Des oeuvres comme "La Belle de Saigon" (Red Dust,1932) qui sera considéré longtemps comme le prototype du genre. Mais aussi "Mademoiselle Volcan" (Bombshell;1933) deux films signés par Victor Fleming. Et enfin "Les Invités de Huit heures" (Dinner at Eight, 1933) est tiré du pièce crée par Constance Collier dans une mise en scène de Sam H. Harris, fut jouée près de deux cents cinquante fois à Broadway. La MGM cherchait un sujet pour égaler le triomphe de "Grand Hôtel", son film à stars, qui réunissait  notamment Greta Garbo, Wallace Beery, Joan Crawford, John et Lionel Barrymore.

David O'Selznick, le propre gendre de Louis B. Mayer, proposa pour sa première production pour la firme du lion, de porter à l'écran "Dinner at Eight". Il choisit George Cukor, dont il avait déjà produit pour la R.K.O. "What Price Hollywood" (première version d'une Etoile est née). Le film fut tourné "en vingt-sept ou vingt-huit jours" selon Cukor en 1970, sortit le 12 janvier 1934.

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La Bête de la Cité (The Beast Of the City,1932) de Charles Brabin

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    Dans tes Bras (Hold Your Man,1933) de Sam Wood

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             Mademoiselle Volcan (Bombshell,1933) de Victor Fleming

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        La Belle du Missouri (The Girl From Missouri,1934) de Jack Conway

 

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          Imprudente Jeunesse (Reckless,1935) de Victor Fleming

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C'est le réalisateur indépendant Tay Garnett qui réalisa "LA MALLE DE SINGAPOUR" (China Seas,1935) avec Clark Gable, Jean Harlow, Wallace Beery, Lewis Stone, Rosalind Russell, C. Aubrey Smith et Akim Tamiroff. C'est à la demande de la MGM qui souhaitait faire de ce film, une super production prestigieuse. Cependant le tournage en fut difficile car le producteur Irving Thalberg exigeait régulièrement des modifications au scénario que le cinéaste refusait d'apporter. Autre facteur de tension sur le plateau :  la franche et solide antipathie que nourrissaient l'un envers l'autre Wallace Beery et Jean Harlow réunis ici pour la troisième et dernière fois, aprés "Tribunal Secret" (The Secret Six,1931) de George Hill et "Grand Hôtel" (Dinner at eight,1934) du réalisateur à femmes qu'était George Cukor.

Un an après le suicide de son deuxième mari, elle épousa Hal Rosson un opérateur qui ressemblait à Bern autant physiquement que psychologiquement, et qui adorait Jean. Cette troisième expérience conjugale échoua et le divorce fut prononcé six mois apres leur mariage. Entre-temps, en 1934, Jean Harlow s'était lancée dans la "littérature" en publiant un récit d'inspiration érotique au titre sans équivoque : "Today is Tonight". Le livre fut immédiatement retiré de la circulation par la MGM, toujours soucieuse de sauvegarder l'image de marque de ses vedettes. L'ouvrage fut ainsi rapidement oublié.

Au fur et à mesure qu'elle avance dans une certaine notoriété, Jean démontre la qualité de son jeu et la maturité de son talent, alors qu'elle n'avait que vingt-cinq ans. Après le succès de "La Malle de Singapour", elle enchaîne l'année suivante avec "Une Fine mouche" (Libeled Lady,1936) à nouveau filmé par Jack Conway.

On pouvait aussi voir "La Belle du Missouri" (The Girl From Missouri,1934) de Jack Conway qui permit à l'actrice Jean Harlow d'être consacré définitivement comme une véritable actrice, même la critique souligne ses deux dernières prestations au cinéma, ce qui lui valent les éloges de la critique qui boudera quelques temps plus tard "Imprudente jeunesse" (Reckless,1935) mise en scène par un vétéran du cinéma américain Victor Fleming avec Spencer Tracy. "La blonde platine" eut également pour partenaire William Powell et contrairement à la rumeur, ils ne furent jamais mariés. Powell avait été marié à une autre brillante actrice, aussi sexy et populaire que Jean, la belle Carole Lombard. Comme on peut le deviner, la liaison de ces deux tempéraments extrêmes fut plutôt agitée. Elle fut de courte durée. Quand Powell quitta Harlow (après le tournage d'"Une Fine mouche", en 1936), elle était depuis longtemps atteinte d'une forme grave de maladie rénale.

Ce fut pendant le tournage de "SARATOGA" (1937) de Jack Conway avec Clark Gable que la santé de l'actrice se dégrada, son mal empirant. Elle meurt avant la fin du tournage, au Good Samaritan Hospital de Los Angeles, le 7 juin 1937, à l'âge de vingt-six ans. Elle fut remplacée par une doublure pendant les derniers jours du tournage. Ce film fut son plus grand succès de 1937, sans doute l'effet du décès de l'actrice aurait entraîné le désir de la voir une dernière fois au cinéma. En 1964, parut aux USA une biographie de l'actrice qui fut portée deux fois à l'écran la même année, avec Carroll Baker et Carol Lynley.   

 

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  Obsèques de Jean Harlow, le 9 juin 1937, à la Kirk Wee de l'Eglise Heather à Forest Lawn Memorial Park à Glendale

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_______a suivre : Jean Harlow, Portraits d'une blonde______

  ETE 2010

  *Stan Laurel et Oliver Hardy  (juillet 2010)

  *Sacha Guitry

  *Les Cinq secrets du désert de Billy Wilder sur le thème des films de Guerre

    Marilyn Monroe  (Août 2010)

   

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