LA CUISINE AU BEURRE (1963) de Gilles Grangier
LA CUISINE AU BEURRE
Coup de Coeur *****
de Gilles Grangier 1963
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Fernand
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FERNANDEL
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André
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BOURVIL
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Christiane
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Claire MAURIER
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Maître Sarrazin
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Henri VILBERT
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Gerda
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Anne-Marie CARRIERE
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Pellatan
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Andrex
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Maximin
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Michel GALABRU
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Réalisateur Gilles GRANGIER | |
Scénario Pierre LEVI-CORTI |
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Adaptation et Dialogues Pierre LEVI-CORTI-Jean LEVITTE | |
D'après le roman de Montage |
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Directeur de la photo Roger HUBERT | |
Décors | |
Musique Jean MARION | |
Producteur Corona (Paris) - Dear (Rome) | |
Co-Producteur | |
Distributeur Valoria Films Date de sortie : / 1963 Durée et synopsis : |
Prisonnier de guerre Fernand Jouvin s'est évadé. Il a été recueilli par Gerda, une plantureuse autrichienne qui lui fait oublier qu'il était marié aux Martigues avec Christiane. Celle-ci, le croyant mort, a épousé son chef-cuisinier André, qui a transformé son petit restaurant en un somptueux établissement : "La Sole Normande". Tout laisse à croire qu'il en serait toujours ainsi : Gerda à travailler, Fernand à se reposer, si les Russes ne libéraient, dix ans plus tard, le mari de Gerda. Lorsque Fernand arrive aux Martigues, il comprend vite la situation dramatique dans laquelle il se trouve et un stupide accident de voiture fait éclater la vérité. Feignant une extrême faiblesse, Fernand explique qu'il a été prisonnier en Sibérie. Le cœur de Christiane fond et André décide de recueillir l'ex-mari de sa femme. Mais le retour de Fernand frappe le mariage d'André de nullité et Fernand ne veut pas entendre parler de divorce. André devient d'une jalousie féroce; de plus Fernand refuse de l'aider dans son travail. Les jours passent... les deux hommes se rapprochent et même s'entendent sur le dos de Christiane. Fernand fait partager à André sa passion pour les boules et la pêche... Un soir de bringue, André disparaît laissant une lettre d'adieu. Fernand, qui l'aime à sa manière, mais qui ne veut reprendre ni la vie avec sa femme, ni surtout son travail de cuisinier, le rattrape à la gare. Ce dernier ne veut rien entendre. Fernand lui avoue alors qu'il n'a jamais été prisonnier en Sibérie. André promet de garder le secret; il lui donne également de l'argent et la clé d'une petite maison qu'il possède en Normandie.
"LA CUISINE AU BEURRE" n'est pas seulement la rencontre dans un même film de deux grands acteurs français, de deux grands comiques, mais c'est à travers la personnalité de Bourvil et de Fernandel, la confrontation de deux types de français : le Normand et le Marseillais.
A chaque fois que je passe à Martigues, du côté maritime, je cherche le lieu ou se sont tournés quelques unes des scènes de "La Cuisine au beurre". Il est certain que ce film ne possède pas les qualités requises pour en faire un film d'auteur, mais peu importe, ce qui compte c'est rencontre unique entre les deux immenses acteurs qu'étaient Fernandel et Bourvil, dans leur seul rencontre cinématographique, au grand desespoir de ceux et celles qui les aiment......-Tom
Pour "La cuisine au beurre", Truffaut a dit quelque chose comme : "Je ne comprends pas qu'on fasse encore du cinéma comme ça." Le film a été, à l'époque, la cinquième recette mondiale de l'année. C'est idiot d'aller contre ça, parce que, en plus, le film n'est pas infamant du tout. Il faut des films comme ça, qui font du fric, sans eux il n'y aurait plus de cinéma. Le directeur de LTC est venu me serrer la main, à propos de ce film, en disant que j'avais sauvé ses laboratoires.- Gilles Grangier
Comment est né le projet?
Je tournais avec Fernandel "Le Voyage à Biarritz. Je rentrais du tournage et Robert Dorfmann m'attendait à l'hôtel. "Comment t'entends-tu avec Fernandel?" me demande-t'il. "Très bien", je lui réponds. Il me dit alors : "J'ai une idée. Il n'ya que toi qui puisses le faire, parceque tu connais les deux, et ce sera probablement difficile sur le tournage. Déjà, il faudra trouver un scénario ...Mais voilà : je voudrais associer Fernandel et Bourvil, ou Bourvil et Louis de Funès, ou Louis de Funès et Fernandel. Enfin, je formais un couple de comiques."Evidémment, Fernandel a repéré Dorfmann, et nous avon dîné ensemble. C'est là que nous avons sérieusement commencé à parler du projet. Fernand trouvait que c'était une bonne idée et a donné son accord tout de suite. Pour commencer le scénario, on a engagé un gars que j'aimais beaucoup, qui avait beaucoup de talent. Il s'appelait Lévy et signait Corti, c'était un copain de la bande à Prévert. Il a développé son truc mais ça tenait pas la route, et nous commençons avec quelque chose qui n'est pas achevé.
Mais Dorfmann, c'est ça qui est merveilleux, avait besoin de commencer le tournage. Il me dit : "Ecoute, tu commences. Tu fais les extérieurs en Provence, le truc du pompiste, ce n'est pas grave. Et je tourne quinze jours, du côté de Martigues, un endroit que je connaissais ben depuis que j'y avais travaillé comme assistant de Pujol pour "Titin des Martigues".
Je me débrouille pour trouver un petit endroit marrant pour faire l'auberge et on commence le tournage. Et un matin, Fernand explose. Remonté par je ne sais qui -je crois que c'était les habilleuses...-il me dit "Ce n'est pas de ta faute, mais je ne peux pas continuer à tourner cette connerie, ce n'est pas possible." Je leur dis à tous : je ne veux pas vous obliger.......
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