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CINETOM
6 mai 2009

L'ADVERSAIRE de Nicole Garcia

       L'ADVERSAIRE

Coup de Coeur *****

de Nicole Garcia                          2002

                    affiche

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Jean-Marc Faure
Daniel AUTEUIL
Christine                                                    
Géraldine PAILHAS
Marianne
Emmanuelle DEVOS
Luc
François CLUZET
Rémi
François BERLEAND
Le père de Jean-Marc
Michel CASSAGNE
 
   

 

Réalisateur                               Nicole GARCIA   

Scénario                                    Nicole GARCIA-Jacques FIESCHI-

 
                                                    Frédéric BELIER-GARCIA  

D'après le récit de                 Emmanuel CARRERE                  

Montage                                  

 
Directeur de la photo             Jean-Marc FABRE  
Décors                                     
Musique                               Angelo BADALAMENTI  
   
Producteur                           Les Films Alain Sarde-France 3 Cinéma  
   
Co-Producteur                      Pauline's Angel-Vega Film-Vertigo Films  

Distributeur                           Bac Films

Date de sortie : / 2002

Durée et synopsis :
129mn   - France -Drame

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Un jour, Jean-Marc Faure assassine sa femme, ses enfants, puis ses parents. Il tente ensuite, sans y parvenir, de se tuer lui-même. L’enquête révèle que celui que tout le monde prenait pour un brillant médecin n’a en fait jamais réussi les concours de l’école de médecine. Tout sa vie était basée sur le mensonge. Il n’exerçait, en réalité, aucune profession, et vivait d’argent emprunté à sa famille. Près d’être découvert, il préfère supprimer ceux dont il ne peut supporter le regard.

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Avec la réalisatrice Nicole Garcia

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Cannes 2002 : Sélection officielle, en compétition. L’ADVERSAIRE est librement adapté du livre éponyme d'Emmanuel Carrère, qui s’inspirait d’un fait-divers tragique de 1993. A l’origine de ce drame, un homme, Jean-Claude Romand, qui, pendant vingt ans, s’est fait passer pour un médecin et chercheur. Le 9 janvier 1993, il a tué sa femme, ses deux enfants, ses parents, et mis le feu à sa maison en restant à l’intérieur. Il a survécu et est aujourd’hui en prison, condamné à la réclusion criminelle à perpétuité. C'est le quatrième long métrage de Nicole Garcia comme réalisatrice, après UN WEEK-END SUR DEUX (1990), LE FILS PRÉFÉRÉ (1994) et PLACE VENDOME (1998). L'affaire Romand a également été le point de départ de L'EMPLOI DU TEMPS de Laurent Cantet avec Aurélien Recoing, sorti en salles le 14 novembre 2001.

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Le nouveau film tant attendu de Nicole Garcia souffrira certainement de deux comparaisons. D’abord de l’inévitable rapprochement avec L’EMPLOI DU TEMPS de Laurent Cantet, dont certains plans de L’ADVERSAIRE semblent (c’est troublant dans les premières scènes) tout droit sortis. Ensuite du parallèle avec le livre d’Emmanuel Carrère dont la réalisatrice s’est inspirée. L’auteur, après une correspondance régulière avec Jean-Claude Romand et sa propre introspection, nous faisait sonder d’une manière remarquable le tortueux esprit de cet homme. Mais ce qu’Emmanuel Carrère réussissait à faire ressentir par des mots, Nicole Garcia l’effleure, peinant à atteindre la force psychologique du récit. Malgré sa direction d’acteurs et un casting irréprochable (Daniel Auteuil, quasi-muet, est parfait), la réalisatrice garde ses distances avec le remue-ménage intérieur vécu par son mystérieux « héros ».

LES FAITS, RIEN QUE LES FAITS

Paradoxalement, Laurent Cantet, dont le film était plus librement inspiré du fait-divers, captait mieux toute l’ambiguïté de la personnalité de Romand. Autre paradoxe : ici Nicole Garcia affirme haut et fort avoir voulu faire une fiction, mais reste fidèle aux faits, et rien qu’aux faits. On aurait aimé qu’elle creuse davantage encore dans les racines de ce mal qui rongeait Romand et retrace la construction de cette pyramide de mensonges plutôt que seulement son effondrement. Ici, les détails du quotidien (le « pager », seul moyen de le contacter, les nuits dans les chambres d’hôtels) ou même les magouilles financières qui assuraient son train de vie ne sont que brièvement évoqués. Pourtant, Nicole Garcia a adopté un parti-pris de narration intéressant en choisissant comme fil conducteur la journée noire du 10 janvier 1993 que Romand a passée tout seul chez lui après le macabre passage à l’acte. Rien à redire non plus sur la pudeur avec laquelle elle traite les scènes de meurtres. Mais d’autres idées, comme les témoignages des proches devant les policiers ou l’auto-confession enregistrée, sont déstabilisantes, d’autant plus qu’elles interviennent à certains moments du film et que la réalisatrice les abandonne subitement. Au fur et à mesure que l’étau se resserre, que le mensonge étouffe celui qu’on suit depuis deux heures, l’angoisse nous gagne aussi. Mais lorsque le générique de fin défile sous les notes d’Angelo Badalamenti, une énigme persiste, encore et toujours : à quoi pense aujourd’hui celui qui dort en prison à jamais ?

Stéphanie Thonnet

Perso, Daniel Auteuil est remarquable dans cette tragédie hors norme, l'ensemble est réussit mise à part, comme le souligne Stéphanie Thonnet, ce film fut en conccurence directe avec celui de Laurent Cantet "L'emploi du temps" avec Laurent Lucas (il avait déjà interprété un rôle ambigu dans "Harry, un ami qui vous veut du bien").

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