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21 janvier 2025

WILLIAM DIETERLE, PREMIER REALISATEUR A BIOPICS ROMANCES

WILLIAM DIETERLE          1893  - 1972 

Cinéaste, Acteur Américain d'origine Allemande

William Dieterle est surtout connu pour son travail à la Warner Bros, vers la fin des années 30, lorsque Paul Muni reçut son Oscar pour "La Vie de Louis Pasteur" (The Story Of Louis Pasteur,1936) ou lorsque le studio gagna son premier Academy Award pour "La Vie d'Emile Zola" (The Life Of Emile Zola,1937).

William Dieterle est né le 15 juillet 1893 à Ludwigshafen, en Allemagne. D'une famille modeste, il commence par apprendre le métier d'ébéniste. Très jeune, il est attiré par la scène, Wilhelm, de son véritable prénom, débute dans son pays natal (l'Allemagne). Mais, avant même ses dix-huit ans, il s'engage dans une troupe de comédiens ambulants où il est machiniste, homme à tout faire et, quelquefois, acteur, il tient des petits rôles lors de la tournée d'une troupe de théâtre.

Grand, beau, distingué, Wilhelm obtient rapidement des rôles importants et se retrouve dès 1918 engagé au Deutsches Theater de Berlin que dirige le réputé metteur en scène Max Reinhardt. Avant cette consécration sur les planches, il avait fait une première apparition à l'écran en 1913 dans un court métrage, "Fiesko".

Au début des années 20, les cinéastes se l'arrachent, il sera l'acteur de nombreux films muets devenu des classiques, comme "Le cabinet des figures de cire" (Das Wachsfigurenkabinett,1924) ou "Faust" (1926) respectivement de Paul Léni et Friedrich Wilhelm Murnau. Vers la fin des années 20, s'il continue de jouer, il passe à la réalisation pour une douzaine de films, parmi lesquels il faut citer "Chaines" (Geschlecht in Fessein,1928) qui traite admirablement de l'homosexualité dans les prisons et "Ludwig der zweite König von Bayern" (1929), sa première biographie romancée d'un personnage historique, Louis II de Bavière.

Invité à Hollywood pour tourner les versions allemandes de films américains comme "Moby Dick" (1930), où il reprend le rôle de Achab, tenu par John Barrymore, il anglicise son prénom qui devient William. En 1931, on lui propose de réaliser son premier film US, "The Last Flight", remarquable description de la "génération perdue" qui vécut juste après la Première Guerre mondiale. D'emblée, Dieterle imprime sa marque aux sujets qu'on lui impose. Warner Bros lui a en fait confié une suite triomphal "La Patrouille perdue" (The Dawn Patrol,1930) avec le même acteur principal, Richard Barthelmess et le même scénariste, John Monk Sanders. C'est un succès, d'ailleurs mérité. Puis il signe des réalisations de moindre importance, des films d'action, comme "The Devil's In Love" (1933), des drames intimes le mari, la femme, l'amant comme "Man Wanted" ou "Jewel Robbery", tous deux en 1932, un film sociologique comme la Warner les affectionne alors, "L'Avocat" (Lawyer Man,1932); il continue avec deux films avec Bette Davis, une comédie musicale "Les Pirates de la mode" (Fashions Of 1934) et un thriller, "Fog Over Frisco" (1934), au rythme très rapide, puis au retourne au genre qu'il aime le plus, à savoir la biographie filmée : "Madame Du Barry" (1934) avec Dolores Del Rio.

En 1935, la Warner est florissante. William Dieterle jouit de l'estime des dirigeants de la Warner et les persuade de faire venir à Hollywood son vieux maître Max Reinhardt, pour signer, avec lui, son œuvre jusque-là la plus ambitieuse, une somptueuse adaptation du film "Le Songe d'une nuit d'été" (A Midsummer Night"s Dream,1935), avec James Cagney et Mickey Rooney.

La même année, il collabore avec Paul Muni sur "Docteur Socrate" (Dr Socrates). Puis il réalise une biographie romancée par an, jusqu'à "Juarez" en 1938 qui restera l'une de ses plus belles œuvres. La carrière de William Dieterle prend en 1936, un tournant décisif grâce à "La Vie de Louis Pasteur' (The Story of Louis Pasteur), qui vaut à Paul Muni l'Oscar du meilleur acteur. Cette biographie est suivie de "La Vie d'Emile Zola" (The Life of Emile Zola,1937), incarné encore, par Paul Muni, Oscar du meilleur film, du meilleur second rôle masculin (Joseph Schildkraut) et du meilleur scénario.

Désormais, William Dieterle est un des plus grands cinéastes hollywoodiens. Il consacre son talent à faire revivre sur l'écran les grandes figures de ceux qui ont consacré leur existence à combattre l'obscurantisme (Pasteur), l'antisémitisme (Zola) et à faire triompher l'indépendance des peuples opprimés (Juarez). Ainsi le cinéaste, qui dirige tous ses films les mains gantées de blanc, rejoint-il dans son œuvre le combat engagé par l'homme, devenu citoyen américain en 1937, contre toutes les formes d'oppression et, en particulier, le nazisme.

 

"Dr. Ehrilich's Magic Bullet" (1940), biographie du savant qui découvrit le médicament contre la syphilis, "Une Dépêche Reuter" (A Dispatch from Reuter's,1940), histoire du fondateur des agences de presse, le premier comme le second interprétés par Edward G. Robinson, "Blocus" (Blockade,1938), évocation de la guerre d'Espagne vue du côté républicain. Bien plus intéressantes sont les productions RKO qu'il signe à la même époque,"Quasimodo" (The Hunchback of Notre-Dame,1940), adapté de "Notre-Dame de Paris" de Victor Hugo, et  fut un succès qui permit à son auteur de produire lui-même son film le plus personnel : "Tous les biens de la terre" ou "L'homme qui vendit son âme" (All That Money Can Buy,1941), interprétation libre de la légende de "Faust" transposée dans le New Hampshire du XIX -ème siècle. William Dieterle conclura sa série de biographies en 1942 à la MGM, avec "Tennessee Johnson"; c'était le vice-président des USA au moment de l'assassinat de Lincoln. Le rôle sera tenu par Van Heflin. Ce sont d'ailleurs ces deux films qui pousseront Selznick à engager le réalisateur en 1948 pour "Le Portrait de Jennie" (Portrait of Jennie) avec Jennifer Jones, l'épouse du producteur.

Si, par la suite, Dieterle tourne en Europe, les Américains lui devront deux autres films importants : "Salomé" (Salome,1953) et l'inoubliable "La Piste des éléphants" (Elephant Walk,1953), respectivement avec Rita Hayworth et Elizabeth Taylor. La suite de son œuvre, ne fut pas, loin s'en faut, aussi prestigieuse. En 1958, William Dieterle, pratiquement ruiné, retourne en Allemagne où il se consacre, comme à ses débuts, au théâtre et, accessoirement, à des films secondaires et à la télévision. Il meurt le 9 décembre 1972 ) l'âge de 79 ans à Ottobrunn en Allemagne.

*Affiches-cine * Cinetom

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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