MARION DAVIES ET SON MÉCÈNE
MARION DAVIES 1897 - 1961
Actrice Américaine
Les films de Marion Davies sont tombés dans l'oubli, mais la parodie qu'Orson Welles fait d'elle dans "Citizen Kane" reste présente dans toutes les mémoires. Marion Davies était la maîtresse et la protégée du puissant magnat de la presse William Randolph Hearst, et "Citizen Kane" un récit à peine voilé de sa carrière. Marion Davies fournit le modèle pour la seconde épouse de Kane.
Comédienne américaine née Marion Cecilia Douras le 3 janvier 1897 à Brooklyn (New York). Elle fait ses débuts à Broadway à seize ans comme chorus girl et apparaît dans les "Ziegfields Follies" de 1916. C'est à cette époque qu'elle fait la connaissance de W.R. Hearst, de trente-quatre ans son aîné et qui s'éprend d'elle et décide d'en faire la plus grande star d'Hollywood. Il fonde la Cosmopolitan Pictures afin de produire les films de sa protégée, des drames romantiques de préférence historiques, qu'il lance à grand renfort de publicité dans ses innombrables journaux, signant des contrats de distribution avec la Paramount puis la MGM. Toutefois, malgré les énormes sommes engagées, c'est un échec, et la légende veut que Hearst ait perdu plus de sept millions de dollars dans l'aventure.
L'ex-danseuse a en réalité plus de talent. Son premier film est "Le Romanichel" (Runaway Romany,1917) de George W. Lederer. Hearst donne des instructions à ses journaux afin que le nom de Marion Davies soit mentionné à chaque numéro et lui attribue des qualités romantiques, inadaptées à ses talents restreints de comédienne légère. Rien n'est épargné, pas même une production de la Cosmopolitan "Au temps de la chevalerie" (When Knighthood Was In Flower,1922) de G. Vignola, qui coûte 1 500 000 dollars à Hearst. Cependant même les efforts de la journaliste mondaine Louella Parsons ne parviennent pas à attirer le public. Pourtant, ce rôle de Mary Tudor est le plus remarqué. Hearst étouffa sans nul doute sa personnalité, s'obstinant à voir en elle une grande tragédienne alors qu'elle n'était qu'une petite actrice sans ambition mais douée d'un certain charme et de beaucoup de malice et d'humour.
La seule personne qui ait tiré profit de l'actrice est peut-être Louis B. Mayer qui, en 1925, passe un accord avec Hearst pour financer ses films et lui verser un salaire en échange de la publicité de la MGM dans la presse. A la MGM, Marion Davies trouve finalement sa voie dans la comédie, notamment dans "Mirages" (Show People,1928), réalisé par King Vidor. Malgré un bégaiement prononcé, elle survit à l'avènement du parlant. Son séjour à la MGM se termine en 1934, après une dispute entre Hearst et Mayer au sujet de "The Barretts Of Wimpole Street", où Marion Davies voulait jouer Elizabeth. Le somptueux bungalow construit pour l'actrice à Culver City est démonté, puis reconstruit à la Warner après qu'Hearst eut fait à Jack Warner une offre difficile à refuser.
Au milieu des années vingt, Marion Davies vit dans un luxe rutilant et tapageur, et s'affiche ostensiblement avec son richissime amant, qui bien que marié, l'accueille en permanence dans son château de San Simeon, son épouse refusant le divorce. Orson Welles fera la caricature de leur liaison dans son film "Citizen Kane" en 1941.
Après quatre films à la Warner, dont le dernier est "Bataille de dames" (Ever Since Eve,1937) de Lloyd Bacon, la carrière de Marion Davies s'interrompt brutalement en 1937, à la suite de la banqueroute de son généreux mécène. Elle se marie pour la première fois quatre ans après la mort de Hearst en 1951, et consacrera le restant de sa vie à ses affaires.
Hearst étouffa sans nul doute sa personnalité, s'obstinant à voir en elle une grande tragédienne alors qu'elle n'était qu'une petite actrice sans ambition mais douée d'un certain charme et de beaucoup de malice et d'humour. Son rôle le plus remarqué restera sans doute celui de Mary Tudor dans "Au temps de la chevalerie". Marion Davies meurt d'un cancer le 22 septembre 1961 à Hollywood.
Un Meurtre au studio - 1919 - George D. Baker
Le Pirate - 1922 - George D. Baker
Regina - 1922 - Robert G. Vignola
Au temps de la chevalerie - 1923 - Robert G. Vignola
Affiche suédoise
1924
Quand la femme est roi - 1926 - Sidney Franklin
Son Fils avait raison - 1927 - Sam Wood
C'est une gamine charmante - 1928 - King Vidor
Mirage - 1928 - King Vidor
La Blonde des Folies-Bergères -1932 - Edmund Goulding
Au pays du rêve - 1933 - Raoul Walsh
Peg de mon coeur - 1933 - Robert Z. Leonard
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