ROBERT TAYLOR, DU ROMAN DE MARGUERITE GAUTIER A CELUI QUI N'EXISTAIT PAS....

9 mai 2015

ROBERT TAYLOR, DU ROMAN DE MARGUERITE GAUTIER A CELUI QUI N'EXISTAIT PAS....

ROBERT TAYLOR 1911 - 1969

Acteur Américain

Robert Taylor passa presque toute sa carrière cinématographique à la MGM. C'était un homme modeste, accommaodant, un acteur qui remplissait ses engagements tranquillement, sans faire d'histoire. Il garda de bons souvenirs de ses débuts à la MGM, et dit de Louis B.Mayer : "Il était gentil, paternel, compréhensif et protecteur. Il me confiait des rôles que je pouvais assumer, toujours conscient de mes possibilités, de mon évolution, et il était toujours là lorsqu'on avait des problèmes.

Inévitablement l'évolution du jeune acteur fut étroitement liée au sort des studios. Héros romantique, fort bel homme, il tourna avec de nombreuses partenaires féminines comme Jean Harlow, Greta Garbo, Norman Shearer, Joan Crawford, Margaret Sullavan ou Hedy Lamarr. De son véritable nom Spangler Arlington Brugh, Robert Taylor est né le 5 août 1911 à Filley dans le Nébraska. Il est le fils unique d'un important marchand de grains de descendance hollandaise, devenu médecin pour venir en aide à une épouse qu'on pensait incurable et qui, en fait, grâce à lui recouvra la santé. C'est à Béatrice, Nébraska, que le futur Robert Taylor grandit et fait ses études. Brillant joueur de tennis, il se révèle également doué pour la musique et sa mère le pousse à étudier le violoncelle. En 1929, il entre au collège Doane et pense devenir médecin. Mais la passion de la musique est toujours aussi forte. Avec l'assentiment maternel, il vient au collège Pomona, de Claremont, Californie, où son professeur de musique, qui croit en son talent, a été engagé. Comme d'autre collégiens, il fait du théâtre amateur et c'est en interprétant le rôle du capitaine Stanhope dans "Journey's end" qu'il se fait remarquer par un "talent scout" de la MGM.

En février 1934, il signe un contrat de sept ans à la MGM et Ida Koverman, l'assistante de Louis B. Mayer lui trouve le nom avec lequel il se rendra célèbre. Ce que l'on remarque d'abord chez lui c'est sa photogénie, sa beauté classique. Mais la MGM refuse encore de lui donner sa chance. Et c'est à la Fox, aux côtés de Will Rogers qu'il fait ses débuts dans "Handy hardy" (1934) de David Butler. Son rôle est court, mais déjà plein de séduction. Il tournera "Le Secret magnifique" (Magnificient obsession,1935) de John Stahl aux côtés d'Irene Dunne, un classique du mélodrame qui lui permet enfin de se révèler. La MGM, soudain consciente de posséder en son sein une future étoile lui donne plusieurs rôles importants en 1936. Dans l'un de ces films "La Fièvre des Tropiques" (His brother's,1936) de W.S. Van Dyke il a pour partenaire Barbara Stanwyck qui deviendra son épouse en 1939.

On l'associe ensuite à d'autres grandes actrices comme Janet Gaynor dans "La petite provinciale" (Small Town Girl,1936) de William A. Wellman, "Une certaine jeune fille" (Private number,1936) de Roy Del Ruth avec Loretta Young et "L'enchanteresse" (The Gorgeous hussy,1936) de Clarence Brown avec Joan Crawford. En 1937, sous la direction de George Cukor, il interprète le rôle d'Armand Duval dans "Le Roman de Marguerite Gauthier" (Camille,1937) et ce sont ses débuts dans la notoriété. Il donna la réplique à Greta Gargo, avec Lionel Barrymore pour père, il démontra son aptitude à s'immerger totalement dans un personnage, même si ses limites signifiaient qu'il n'aurait peut-être pas eu grand chose à apporter. Robert Taylor était alors âgé de 25 ans. Irving Thalberg avait décidé Louis B.Mayer du choix de Robert Taylor pour incarner le rôle d'Armand Duval : "Nous ne souhaitons pas un grand acteur pour le rôle, nous voulons quelqu'un de séduisant, d'impétueux, plein de l'énergie de la jeunesse, est c'est le personnage qu'est Robert Taylor dans la vie...

A la même époque, il tourne à deux reprises avec Barbara Stanwyck, on le retrouve par la suite dans "Vivent les étudiants !" (A yank at Oxford,1938) de Jack Conway aux côtés de Lionel Barrymore, Maureen O' Sullivan et Vivien Leigh et "Trois camarades" (Three Comrades,1938) de Frank Borzage. Considéré comme l'un des films les plus marquants dans l'oeuvre du cinéaste. Star de la Metro, rival direct de Clark Gable, Robert Taylor va dès 1940 connaître une première métamorphose au plan du jeu dramatique. Le séduisant jeune premier est capable d'incarner les héros meurtris qui luttent pour leur vie dans un monde brutal : celui de la guerre avec "La Valse dans l'ombre" (Waterloo Bridge) (l'un de ses films préférés). Robert Taylor aurait influencé le producteur Michael Balcon (du film "Vivent les étudiants !") dont les rapports furent orageux, mais fut son ardent porte-parole, contribuant peut-être à faire choisir Vivien Leigh pour incarner Scarlett dans "Autant en emporte le vent". Dans le Far-West, Robert Taylor incarna "Billy le Kid, le réfractaire" (Billy The Kid,1941) de David Butler, dans un film noir tel que "Johnny roi des gangsters" (Johnny Eager,1942) de Mervyn Le Roy, deux films où il ne craint pas d'incarner des héros antipathiques avant que de retrouver "Ivanhoé" (1952) de Richard Thorpe aux côtés de Elizabeth Taylor et Joan Fontaine, Lancelot dans "Les Chevaliers de la table ronde" (Knights of the round table,1954) de nouveau de Richard Thorpe avec Ava Gardner (Robert Taylor qui symbolise aux yeux des spectateurs le preux chevalier, détestait ces personnages en "costumes". Ce n'est que pour faire plaisir à Dore Schary, responsable de la production à la MGM, qu'il accepta de jouer ces rôles dont le dernier cité en référence fut le premier film en Cinémascope de la MGM.

C'est dans le courant de l'année 1950, que Robert Taylor se prépare au tournage de "Quo Vadis" (1951) dans les nouveaux studios de Cinecitta, John Huston laissa sa place à Mervyn Le Roy, une autre interprétation : Robert Taylor et Deborah Kerr au lieu de Gregory Peck et Elizabeth Taylor. Dans les années 50, on peut citer quelques films dans différents genres qui ont jalonné sa carrière cinématographique comme "Sur les traces du crime" (Rogue Cop,1954), "Vaquero" (Ride, Vaquero !,1953) de John Farrow avec Ava Gardner, "La Vallée des Rois" (Valley of The Kings,1954) de Robert Pirosh, "La dernière chasse" (The Last Hunt,1956) de Richard Brooks avec Stewart Granger.

Un autre intérêt pour quatre autre films interprétés par Robert Taylor : "Libre comme le vent" (Saddle the wind,1959) de Robert Parrish, "Le Trésor du pendu" (The Law and Jack Wade,1958) de John Sturges, "Traquenard" (Party Girl,1958) de Nicholas Ray et "La Maison des sept faucons" (The House Of The Seven Hawks,1959) de Richard Thorpe. Le metteur en scène d' Ivanhoé, Les chevaliers de la table ronde, Quentin Duward, Robert Taylor retrouva ce dernier pour le tournage en Europe de "La maison des sept faucons". Comme un aventurier solitaire et chevaleresque, il se trouvait cette fois aux côtés d'une équipe britannique et de la française Nicole Maurey. Une dizaine d'années plus tard, c'est encore en Europe, en 1968, qu'il tournera sous la direction d'Etienne Périer son dernier film, "Le Rouble à deux faces" (The Day the hotline got hot,1969) avec Charles Boyer et Marie Dubois, Robert Taylor a alors 57 ans, mais un cancer l'emportera le 8 juin 1969. C'est Ronald Reagan qui prononça son éloge funèbre au cimetière de Santa Monica (Californie).

1935

Tel père, tel fils -1935 de Richard Rosson