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CINETOM
19 avril 2015

HOWARD HAWKS, L'ARTISAN-MORALISTE

         HOWARD HAWKS              1896 - 1977   

          Cinéaste Américain

   

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Howard Winchester Hawks naquit le 30 mai 1896 à Goshen en Indiana. Après diverses études poursuivies à Indianapolis, à l'Université de Pasadena en Californie, puis sans diverses écoles de l'est, il obtient en 1917 un diplôme d'ingénieur. Après un bref emploi d'accessoiriste chez Jesse S. Lasky le fait pénétrer dans les milieux du cinéma, il assure même la réalisation des dernière scènes d'un film interprété par Mary Pickford, "The Little Princess", tout en satisfaisant à sa passion pour la mécanique, mais il est mobilisé en 1917 et participe à la guerre en Europe comme pilote de chasse dans la U.S. Air Force.

A son retour, il est embauché dans une usine d'aviation et s'adonne à sa passion : la course automobile. c'est à partir de 1922 qu'il revient à Hollywood et travaille régulièrement dans l'industrie cinématographique. Howard Hawks assure le financement de quelques films puis se spécialise dans la rédaction de scénarios pour la future société Paramount. Et c'est en 1926 qu'il est engagé sous contrat par William Fox, et réalise "L'ombre qui descend" (The Road to Clory) son premier film, Howard Hawks peut se targuer d'une solide expérience professionnelle, ayant dirigé le département "Scénarios" de la Paramount et contrôlé personnellement la production de plusieurs films.

Ce n'est toutefois qu'avec son second film, "Sa majesté la femme" (Fig Leaves,1926) que le cinéaste révèle cette ironie volontiers cruelle qui sera la constante majeure de son oeuvre. Il s'agit d'une comédie allégorique dont la misogynie ne laisse pas d'être réjouissante  : c'est avec une singulière alacrité que Howard Hawks nous raconte comment Eve, insatisfaite des conditions vestimentaires que lui offre le paradis, se retrouve au XXème siècle et tombe entre les mains d'un grand couturier new-yorkais, à qui elle inspire ses plus extravagantes créations. Le film décrit également de façon fort incisive les relations qui unissent la jeune femme à son mari, un honnête et brave Adam passablement dépassé par les exigences de son épouse : "J'ai simplement essayé de dire que les gens n'ont gère changé et qu'ils sont les mêmes aujourd'hui", déclarera Howard Hawks au sujet de ce film qui annonce ses meilleures comédies. Dans  l'admirable "Poings de fer, coeur d'or" (A Girl in Every Port,1928), une extraordinaire garce incarnée par Louise Brooks menaçait de briser l'amitié des deux rudes marins au long coeurs (Victor McLaglen et Robert Armstrong), ces derniers ne trouvant leur salut qu'en envoyant la fille au diable.

Howard Hawks termine les années 20 à la Fox, seul studio où il fera un séjour prolongé, et entreprend de prouver ses qualités de directeur d'acteurs et de dialoguiste dès ses premiers films parlants, "La patrouille de l'aube" (The Dawn Patrol) et "Code criminel" (The Criminal Code), deux films tournés en 1930, l'un pour la Warner, l'autre pour la Columbia. On y remarque l'aisance avec laquelle il se plie aux critères hollywoodien de l'époque, tout en préservant son point de vue personnel. "La patrouille de l'aube" est probablement le film le plus authentique jamais fait sur l'aviation de la Première Guerre mondiale. Quant au second, il est destiné à faire la pige au prestigieux "The Big house" (1930) de la MGM et au "20 000 ans sous les verrous" (1932) de la Warner Bros; réalisé par Michael Curtiz. Si les films de Hawks ignorent les grandes étoiles et les gros budgets; ils séduisent par la qualité de la photographie, de l'interprétation et du scénario souvent sélectionné pour les Oscars.

Peu charitable à l'endroit des femmes, le cinéaste l'est moins encore lorsqu'il traite des attitudes de l'homme vis-à-vis du beau sexe. Loin d'être source de rédemption, l'amour n'est le plus souvent, pour l'homme, que source de dégradation : tel est le thème que Howard Hawks va illustrer dans la plupart de ses comédies, de "Train de luxe" (Twentieth Century,1934) à "L'Impossible M. Bébé" (Bringing up Baby,1938), de "La Dame du vendredi" (His girl friday,1940) au "Sport favori de l'homme" (Man's Favorite Sport,1964), qui présentent une stupéfiante galerie de personnages masculins que la femme pousse aux extrémités du ridicule, voire de l'abjection, comme dans "Train de luxe" où le héros interprété par John Barrymore n'hésite pas à recourir au plus honteux simulacre (celui de sa propre mort) pour récupérer celle qui l'a abandonné, une comédienne brillamment incarnée par Carole Lombard. Le tournage, selon Hawks, fut une partie de plaisir grâce surtout au professionnalisme de John Barrympre : celui-ci, alcoolique invêtéré, s'abstint de boire pendant les trois semaines de sa durée. Il est vrai que le rôle plaisait à l'acteur qui, demandant à Hawks pourquoi il l'avait choisi, s'attira cette réponse : "C'est l'histoire du plus grand cabot du monde et Dieu sait si cela vous ira bien !" (in "Hawks sur Hawks", Ed. Ramsay,1987). Avant de lui faire un triomphe, le public bouda cette comédie où,  à la demande de Hawks, les acteurs disaient leur texte à toute allure, au point que certaines répliques se superposaient. "Parfois je n'y comprenais rien moi-même!" confessa Hawks. De 1930 à 1937, Hawks réalisa ainsi une dizaine de films qui affermissent sa réputation naissante de cinéaste efficace, éclectique et talentueux.

Grâce à son expérience et à son côté touche-à-tout, il passe d'un genre à l'autre avec beaucoup de talent. Son répertoire s'étend du film de gangsters avec "Scarface" (1932) ou Paul Muni incarne le rôle-titre complété de Ann Dvorak, Boris Karloff et George Raft. La violence du film inquiéta les autorités américaines qui bloquèrent le film plusieurs mois avant d'autoriser la sortie, jugeant que les gangsters y étaient trop présentés sous un jour trop sympathique. Le célèbre producteur Howard Hughes ajouta au titre "La honte de la nation". Ce premier chef d'oeuvre de Hawks, et le meilleur du cycle gangsters du début des années 30. Tourné en 1931, un humour noir original et bien dosé, un tempo rapide et un montage choc le caractérisent, ainsi que la façon abstraite de présenter les violents meurtres. Dès les premières images, le style s'impose. La caméra suit les restes d'une fête (serpentins, confetti et bouteilles vides) , une grande partie du film se passe la nuit. Manifestement la collaboration entre Hawks et Ben Hecht, jusque vers le milieu des années 30; époque où le réalisateur est en train de se forger un style, apparaît de la plus haute importance. Il en va de même de cette alternance de genres qu'il a su mener à bien en faisant appel à différents studios.

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Le cinéaste observe et réalise un film noir devenu célèbre "Le Port de l'angoisse" (To Have and Have not,1945), il renouvelle en tournant "Le Grand sommeil" (The Big Sleep,1946). Adapté par William Faukner, Leigh Brackette et Jules Furthman d'un roman de Raymond Chandler. "Le grand sommeil" est un film noir d'une acidité exceptionnelle où les méandres de la plus ténébreuse des intrigues, loin de faire valoir le héros de Chandler, idéalement incarné par Humphrey Bogart, ne révèlent guère, au contraire, que son impuissance à maîtriser les forces maléfiques qui se déchaînent autour de lui.   

Cette année 1932, deux films de Hawks sont à l'affiche : "Scarface" et "La foule hurle" (The Crowd Roars) avec James Cagney et Joan Blondell, il s'agit de son troisième film parlant. Un autre de ses films "Le harpon rouge" (Tiger Shark,1932) servira notamment de canevas à "The Bengal Tiger" (1936) de Louis King et à "L'entraîneuse fatale" réalisé par Raoul Walsh. Howard Hawks fit tourner Gary Cooper et Joan Crawford dans "Après nous le déluge" (Today We Live,1933), mais également Miriam Hopkins, Edward G. Robinson et Joel McCrea dans "Ville sans loi"  (Barbary Coast,1935), le scénario était cependant fondé sur fait divers authentique (l'arrivée fracassante à San Francisco, en pleine ruée vers l'or, d'Eléonore Dupont, jolie femme effrontée et forte en gueule à l'accent français prononcé qui devint une célèbre patronne de maison de jeux, s'enrichit aux dépens des desperados de l'époque....A noter le tournage du film "Après nous le déluge" (Today we live,1933) où Hawks engage Joan Crawford et Gary cooper, qui fut prêté pour la circonstance par la Paramount à la MGM. 

La question du style est capitale. Si Howard Hawks n'aime pas le Cinemascope, c'est parce qu'il filme l'homme en tant que tel, et que son environnement naturel ou historique n'a pour lui qu'une importance secondaire. Il utilise admirablement le plan rapproché et le plan moyen dans ses films les moins négatifs, c'est-à-dire ceux où l'homme limite les risques de déchéance en se réfugiant dans une activité professionnelle qui l'oblige à se maintenir à son plus haut niveau physique et moral possible, et en évitant de tomber dans les rêts de la femme, ce qui est rarement le cas. Alors, mais alors seulement, l'homme a quelque chance de donner le meilleur de lui-même, comme dans "Seuls les anges ont des ailes" (Only Angels Have Wings,1939), superbe film d'aviation interprété par Cary Grant, Richard Barthelmess, Jean Arthur et Rita Hayworth, et dont les héros sont constamment sur une ligne de crête où le moindre écart peut les faire irrémédiablement chuter. Grand succès public, doublé d'un accueil critique louangeur.

Lorsque Hawks tourne en 1940 une oeuvre de circonstance : "Sergent York" (Sergeant York,1941), il s'agissait de sensibiliser le citoyen américain à une guerre inévitable. C'est ainsi que le film est devenu, dans les mains du cinéaste, un hymne à la gloire du héros américain, dont l'idéalisme n'a d'égal que le soucis de perfectionnisme : un héros hawksien en somme. On retrouvera la même année Gary Cooper aux côtés de Barbara Stanwyck et Dana Andrews dans "Boule de feu" (Ball of Fire) dont Hawks assura la réalisation.

L'erreur de perspective commise par les premiers admirateurs de Howard Hawks ne pouvait que les conduire à sous estimer ces comédies qui, selon eux, n'étaient que le pendant "négatif" de ses films d'aventures, considérés comme "positifs". En réalité, les comédies de Hawks constituent bel et bien l'axe de son oeuvre : c'est en elles que s'expriment avec le plus de clarté les différentes facettes d'une vision du monde que l'on ne peut qualifier de "classique" que dans la mesure où elle s'apparente à celle des moralistes les plus cyniques et les plus caustiques du XVII ème siècle. Contrairement à ce que pensait François Truffaut, la dégénéréscence et la veulerie des personnages masculins sont loin d'être seulement le fait de la civilisation moderne : elles pèsent sur l'homme en tant que tel, ainsi que le démontrent ces deux chefs d'oeuvres que sont "Chérie, je me sens rajeunir" (Monkey Business,1952) et "Les Hommes préfèrent les blondes" (Gentlemen Prefer Blondes,1953).

Que la femme soit le principal ennemi de l'homme, c'est ce qui ressort, de tout évidence, de cette étincelante comédie musicale portée à l'écran par Howard Hawks. Tiré d'un roman célèbre d'Anita Loos, l'argument nous conte les aventures de deux danseuses de cabaret dont l'une court les milliardaires tandis que l'autre jauge les hommes à l'aune de leur musculature, et qui parviendront toutes les deux à leurs fins après des péripéties d'une franche immoralité. Dans "Les hommes préfèrent les blondes", les hommes ne sont que de grotesques pantins entre les mains de ces deux trépidantes aventurières respectivement interprétées par Marilyn Monroe et Jane Russell, à l'exception, toutefois d'un étonnant gamin qui porte sur leurs manigances un jugement d'une extraordinaire lucidité, "le plus adulte de tous", comme Howard Hawks le fera lui-même remarquer.   

Mais l'un des films les plus importants de ce bien surprenant cinéaste demeure sans doute "Chérie, je me sens rajeunir", dont l'implacable logique caricaturale évoque celle de Swift. Le thème de la régression y est développé d'une manière particulièrement loufoque : inventeur d'un élixir de jouvence, un savant américain incarné par Cary Grant, expérimente involontairement sur lui, ainsi que sur sa propre épouse (Ginger Rogers), les effets de son invention. Le résultat, c'est une sorte de tableau de l'évolution à rebours, l'homme adulte retournant au niveau simiesque en passant, à vitesse accélérée, par tous les stades d'une dégradation dont la drôlerie est empreinte de noirceur.

Entre l'homme et l'animal, il est d'ailleurs permis de se demander si Hawks, à tout prendre, ne préférait pas le second. Telle est, en tout cas, l'impression que donne "Hatari!" (1962), l'oeuvre la plus riche et la plus complexe qu'il ait peut-être réalisée. Dans ce film où des chasseurs de grands fauves africains, capables d'affronter victorieusement les plus grands dangers, se conduisent comme des enfants attardés dès qu'une femme entre en jeu, les animaux occupent peu à peu une place quasi prépondérante, que souligne en outre une malicieuse partition de Henry Mancini. La comparaison entre l'homme et l'animal, dans "Hatari !" n'est pas tout à fait à l'avantage du premier. Gérard Blain, qui fut le partenaire de John Wayne dans ce film, devait du reste raconter que, pendant le tournage, Howard Hawks prenait manifestement beaucoup de plaisir à filmer les girafes ou les éléphants que les protagonistes de cette farce grinçante aux trompeuses apparences d'épopée cynégétique.

En 1951, Hawks supervisa la préparation et la réalisation de "La chose d'un autre monde" (The Thing), un film de science-fiction dont la mise en scène fut signée par Christian Niby, l'ex-monteur du cinéaste. S'il y eut autant de connotations homosexuelles dans des films comme "La captive aux yeux clairs" (The Big Sky,1952) ou "Ligne rouge 7000" (Red Line 7000,1965), c'est que Howard Hawks n'a jamais cessé de rêver, en définitive, à un monde sans femme où l'homme, uni à l'homme par une communauté de fonction et d'action, échapperait enfin totalement à ses tentations. Ce rêve trouve une manière de réalisation dans "Air Force" (1943), film exclusivement masculin qui exalte l'accord absolu de l'homme et la machine, leur rigoureuse interdépendance. Ainsi que l'écrit Jean-Louis Comolli, "alors que, dans les autres films d'aviation de Hawks, la machine était un moyen pour l'homme d'affronter le monde et de se posséder lui-même, elle devient ici le monde de l'homme". On peut dire que, dans l'oeuvre de Howard Hawks, "Air Force" est le seul film qui puisse être légitimement qualifié d'épique.

Mais c'est tout de même un sentiment de dérision qui l'emporte à la vision de la plupart de ses films, parmi lesquels "Le grand sommeil" et "Rio Bravo" (1959) jouissent de la même considération; le shérif incarné par le Duke (John Wayne) prête son impressionnante stature et le rend plus ambigü. En effet, s'il réussit à débarrasser sa petite ville des malfaiteurs qui la terrorisent, c'est pour mieux se couvrir de ridicule en se laissant rouler dans la farine par la jeune femme qui a jeté son dévolu sur lui. On dirait même que Hawks, comme pour souligner les limites des conventions héroïques attachées au western, lui décochait ses sarcasmes les plus féroces : c'est d'ailleurs indéniablement la comédie qui l'emporte sur le drame, dans "Rio Bravo" en dépit des fusillades et d'une tension magnifiquement orchestrée. Les rapports entre les personnages ont tellement marqué le cinéaste que ses deux westerns suivants "El Dorado" (1967) et "Rio Lobo" (1970) avec John Wayne et Jennifer O'Neill ont plus d'un point commun avec "Rio Bravo", ils sont comme des testaments de son oeuvre.

C'est donc à contresens que l'oeuvre de Howard Hawks a pu être comparée à celle de John Ford ou de Raoul Walsh : elle n'a ni l'espèce de puissance tellurique de l'autre. Sèche, distante et ironique, elle n'en séduit pas moins une intelligence dont l'acuité s'exprime dans un art qui allie l'économie des moyens à la subtilité du discours. Les dernières années de sa vie, Howard Hawks s'était retiré dans son ranch californien dans lequel il élève des chevaux, occupation qui reste l'une des grandes passions de son existence. Howard Hawks est mort à Palm Springs en Californie, le 29 décembre 1977.

  Affiches (affiche-cine/cinetom)

 

                                 Coeur d'or, Poings d'acier - 1928  

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                                           La Patrouille de l'aube -1930  

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                                                1932

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Scarface 1932 Paul Muni

                                   Le Harpon rouge - 1932 

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                                                        1934 

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                                            Brumes -  1936

   

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                                                     Le Vandal - 1936  

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                                                                  1939     

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                         La Dame du vendredi - 1940                    

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                                                     1941   

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                                                                 1944  

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                                                                 1946

  

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                                              1948 

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La Rivière Rouge - Red River - bande annonce 

 

                                    Si bémol et fa dièse - 1948 

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Les hommes préfèrent les blondes - Bande annonce

 

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                                             1970 

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_____________ Francesco Rosi,Robert Taylor, Michel Galabru, Mae West _____________

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