DÉCÈS DE L'ACTRICE FRANÇAISE DE LA NOUVELLE VAGUE: MARIE DUBOIS
DÉCÈS DE L'ACTRICE FRANÇAISE DE LA NOUVELLE VAGUE
MARIE DUBOIS 1937 - 2014
L'actrice Marie Dubois, décédée mercredi 15 octobre 2014 à l'âge de 77 ans, a été l'une des interprètes de la Nouvelle Vague, en particulier de François Truffaut qui la révéla. La belle jeune femme blonde aux yeux bleus a été est révélée par François Truffaut en serveuse de bar dans "Tirez sur le pianiste" (1959). C'est lui qui lui fera prendre le pseudonyme de Marie Dubois, titre d'un roman de Jacques Audiberti paru en 1952 dont elle aimait l'héroïne.
Née Claudine Lucie Pauline Huzé le 12 janvier 1937 à Paris. Après des études au lycée Hélène Boucher, elle suit les cours d'art dramatique du Centre de la rue Blanche et du Conservatoire de Paris, avec Henri Rollan comme professeur. Sortie en 1958, avec un accessot de comédie classique et de comédie moderne, elle fait ses débuts, en tournée, dans "Hyménée" d'Edouard Bourdet et "Le Misanthrope", avant de jouer à Paris dans "Les Sorcières de Salem", "Je vivrai un grand amour"" et "Boeing-Boeing".
Après ses débuts au théâtre, elle s'était fait remarquer à la télévision, notamment dans "Les cinq dernières minutes" (1959), puis au cinéma avec Eric Rohmer dans "Le signe du lion" (1959). Marie Dubois poursuit son ascension à la télévision où elle interprète de nombreuses dramatiques, c'est ainsi qu'elle est remarquée par François Truffaut qui l'engage pour "Tirez sur le pianiste" (1960) et qui la baptise du nom de Marie Dubois, celui de l'héroïne d'un roman d'Audiberti.
L'actrice retrouvera François Truffaut deux ans plus tard dans "Jules et Jim". Malgré sa beauté pure et lumineuse, Marie Dubois refuse d'incarner les ingénues. Avec Truffaut, Godard et Rohmer, Marie Dubois participe aux premiers films de la "Nouvelle Vague", sans pour cela abandonner le théâtre et la télévision : "La Chatte sur les Rails" qu'elle tourne en Suisse, sera sa première rencontre avec le cinéaste Michel Soutter. Romantique et moderne à la fois, ses rôles dans "La Maison des Bories" (1970) de Jacques Doniol-Valcroze, "Bof, Anatomie d'un livreur" (1971) de Claude Faraldo avec Paul Crauchet et Marie-Hélène Breillat (Avant que le film soit commencé, Marie Dubois déclara à la presse :"Si le résultat ressemble au scénario, ce sera le premier film contestataire français."), "Vincent, François, Paul et les autres" (1974) de Claude Sautet contribuent à la rendre populaire.
Elle fut aussi la partenaire de Bourvil et Lino Ventura dans "Les Grandes Gueules" (1965) de Robert Enrico, Bourvil lui donna la réplique à nouveau avec l'immense succès populaire de "La Grande Vadrouille" (1966) qui restera pendant plusieurs décennies, le premier film français le plus vu au cinéma... Elle joua également des rôles souvent difficiles avec des cinéastes tels que Jean-Luc Godard "Une femme est une femme" (1961), René Clair "Les fêtes galantes" (1965), Louis Malle "Le voleur" (1967), "Garçon ! "(1983), Luchino Visconti "L'innocent"(1976)) ou Alain Corneau "La menace"(1977), qui lui vaut le César du meilleur second rôle en 1977, Claude Chabrol "Rien ne va plus"(1997) son dernier film. Marie Dubois s'engage parallèlement auprès des jeunes réalisateurs et contribue à révéler, entre autres, le Suisse Michel Soutter "Les arpenteurs" (1972), "L'escapade"(1974). En 1984, on la retrouve au côté de Richard Anconina dans "L'Intrus" (1984) d'Irène Jouannet, quelques années auparavant c'est avec Jean Carmet qu'elle dévoile une autre facette de son talent dans "Il y a longtemps que je t'aime" (1979)
Souffrant depuis sa jeunesse de sclérose en plaques, elle est morte dans une maison de retraite de la banlieue de Pau où elle vivait depuis 2010, a précisé à l'AFP le maire de Lescar, Christian Laine. En 2013, elle avait reçu chez elle les insignes de chevalier de la Légion d'Honneur des mains de la ministre de la Culture, Aurélie Filippetti. En 2001, elle s'engage publiquement dans la lutte contre la sclérose en plaques, en témoignant dans un film réalisé par Alain Corneau. Le 3 novembre 2007, elle perd son mari Serge Rousseau (agent et acteur de cinéma) avec qui elle s'était mariée en 1961, père de sa fille Dominique. Dès cette époque, elle subit les premières atteintes d'une sclérose en plaques qui devait la confiner dans un fauteuil roulant à la fin de sa vie. "La mort ne me fait pas peur. La foi m'est naturelle", avait-elle confié en publiant en 2002 une touchante autobiographie dans laquelle elle évoquait sa lutte contre la maladie ("Je n'ai jamais menti, j'ai pas tout dit...", Plon).
1959 1960
cinema-français.fr
1960
affiche-cine.com - cinetom.fr
1961
1962 1964
1965
1966
1967
1969
1970
1971 1972
1973
1974
1975
1977
1978 1979
1980
1980
1983
1984
1986 1989
1990 1995
1996
_______________________________________________