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14 juillet 2013

ANNA MAGNANI, UNE FEMME GENEREUSE ET AUTHENTIQUE

        ANNA MAGNANI                           1908 - 1973

          Actrice Italienne

  

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 Anna Magnani est née à le 7 mars 1908 à Alexandrie, elle décède à Rome le 26 septembre 1973. Les historiens du cinéma nous révèlent qu'Anna Magnani est née à Alexandrie, au mois de mars 1908 d'un père egyptien. Mais pour sa part l'actrice a toujours revendiqué son origine romaine, Romaine de Rome, précise-t'elle, fille d'une Romagnole et d'un Calabrais qu'elle n'a pas connu. Elle a, nous dit-elle, étudié le piano à l'Académie Sainte-Cécile, où elle aurait également suivi des cours d'art dramatique.

Comme presque tous les grands acteurs de cette époque, elle a été formée à l'école du music-hall (après une brève expérience théâtrale avec la Compagnie Vergani-Cinara, puis avec la troupe du Théâtre Arcimboldi). C'est par son mariage qu'elle aborde le cinéma; en 1934, elle épouse le metteur en scène Goffredo Alessandrini - "Il me fit porter plus de cornes qu'un panier d'escargots, dira-t'elle, mais j'ai toujours eu de l'estime pour lui." En 1936, son mari la dirige dans "Cavalleria", où elle interprète une chanteuse de café-concert. Entre-temps, elle avait débuté au cinéma dans "L'Aveugle de Sorrente" (La Cieca di Sorrento,1934) de Nunzio Malasomma. Puis c'est à nouveau les revues de variétés, jusqu'à ce que Vittorio De Sica lui offre son premier rôle véritablement important avec "Mademoiselle Vendredi" (Teresa Venerdi,1941) : elle y laisse déjà libre cours, de façon prersque caricaturale, à sa verve populaire.

Elle entame alors une collaboration qui se révèlera décisive avec Toto, et tous deux mettent en scène des textes de Galdieri, tandis qu'elle met au point un truculent personnage de servante. Elle fera ensuite une double apparition très remarquée aux côtés d'Aldo Fabrizi dans "Campo de' fiori" et dans "Le Diamant mystérieux" (L'Ultima carrozzella), tous deux de 1943. Luchino Visconti l'aurait voulue pour "Ossessione" : hélas, elle est enceinte et c'est Clara Calamai qui la remplace. Revanche du sort, la même Clara Calamai devra renoncer à "Rome ville ouverte" (Roma città aperta,1945), le rôle qui consacrera enfin Anna Magnani : dans celui de la femme généreuse et véhémente abbatue par les nazis, elle symbolise la rédemption de l'Italie, rachetée par les qualités morales et humaines de son peuple. Une interprétation qui lui vaudra un Ruban d'argent au Festival de Venise.

La Magnani a trouvé son image : celle de la femme du peuple au tempérament volcanique et coeur d'or, qui prend toujours courageusement la défense des faibles opprimés, à la fois maternelle et passionnée. Devenue la compagne du cinéaste italien Roberto Rossellini, Anna Magnani connaît enfin la gloire internationale, "Rome ville ouverte" est l'un des chefs d'oeuvres du néo réalisme. Rossellini lui offre alors une nouvelle occasion de démontrer son talent avec "La Voix humaine" (La Voce umana,1948) et "Le Miracle" (Il Miracolo,1948) deux moyens métrages réunis sous le titre de "Amore", elle fera un numéro éblouissant, et elle ne sera pas moins remarquable dans le second volet. Elle a pour partenaire Federico Fellini. Le film marquera la fin de sa liaison avec le cinéaste.

Après "Amore", ce sera Visconti qui lui donnera son meilleur rôle dans "Bellissima" (1951). Magnani y fait une inoubliable création de femme frustrée qui reporte ses illusions et ses rêves brisés sur l'improbable carrière cinématographique de sa fille. Visconti déclara : "Le vrai sujet, c'est Magnani. Je voulais faire avec elle le portrait d'une femme, d'une mère moderne et je crois l'avoir assez bien réussi parce que Magnani m'a prêté son énorme talent. Dans le film Anna Magnani m'a prêté son énorme talent. Dans le film de montage "Anna Magnani, Un Film d'amour" (Io Sono Anna Magnani,1979), Visconti raconte que dans la séquence où sur le banc, épuisée et désespérée, elle étreint la gamine endormie, Magnani devait seulement pleurer. Le "Au secours" qu'elle étouffe avec son mouchoir, c'est d'elle qu'il est venu, inattendu et poignant. Le film eut une première présentation dix ans après sa réalisation...

Puis c'est Jean Renoir qui lui donna le rôle principal dans "Le Carrosse d'or" (La Carrozza d'oro,1952). Mais son masque de tragédienne et son tempérament violent et volubile s'accordent mal au maniérisme rêveur et raffiné de cette oeuvre à l'esprit spécifiquement français. Pas plus qu'ils ne trouveront leur place dans les nouvelles productions commerciales italiennes. Faute de trouver des rôles à sa mesure, la Magnani accepte l'invitation de Hollywood; elle y tournera "La Rose tatouée" (The Rose Tatoo,1955) de Daniel Mann, d'après Tennessee Williams. Cette composition théâtrale lui vaudra un Oscar. Certains critiques estimeront qu'elle a perdu sa chaleureuse spontanéité en incarnant la sicilienne Serafina, paysanne immigrée au Mexique. Entre-temps, elle avait accepté de participer au film à sketches "Nous...les femmes" (Siammo donne,1952) mis en scène par Luchino Visconti.  

Après une parenthèse italienne avec "Dernière tentation" (Suor Letizia,1956) de Mario Camerini, l'expérience américaine s'achève avec "Car sauvage est le vent" (Wild Is the Wind,1956) de George Cukor et "L'Homme à la peau de serpent" (The Fugituve Kind,1959) de Sidney Lumet avec Marlon Brando. Anna Magnani ne peut véritablement être elle-même qu'en Italie. De retour dans sa patrie, elle fut la détenue de "L'Enfer dans la ville" (Nella città l'inferno,1959) de Renato Castellani. Après avoir tourné "Larmes de joie" (Risate di gioia,1960) de Mario Monicelli, Anna Magnani retrouvait Toto, son partenaire préféré, désormais presque aveugle...

Elle fut admirable dans "Mamma Roma" (1962) de Pier Paolo Pasolini, qui sera malheureusement un échec commercial. Elle revient alors au théâtre, avec "La louve" de Vega et "Médée" de Jean Anouilh, sous la direction de Franco Zeffirelli et de Giancarlo Menotti. Broadway lui proposa un rôle à sa mesure, celui de "Mère courage", mais le projet n'aboutira pas. Après une incursion dans la comédie à italienne pour un sketch de "Made in Italy" (1965) de Nanny Loy, Anna Magnani travailla pour la télévision, interprétant quatre oeuvres d'Alfredo Giannetti dont l'une, "Correva l'anno di grazia 1870, sera également distribuée au cinéma.      

 Il faut noter sa participation au film produit entre autres par Bourvil dans "Le magot de Josefa" de Claude Autant-Lara. Fellini lui rend hommage dans "Fellini Roma" (1972). Mais c'est finalement avec "Correva l'Anno di grazia 1870" (1972) d'Alfredo Giannetti, produit par la télévision italienne, que la Magnani fit ses adieux au grand écran; ce fut sa dernière prodigieuse apparition. Elle meurt le 26 septembre 1973 à l'âge de 65 ans. Deux jours plus tard, des milliers de romains lui rendent un dernier hommage à Saint-Pierre de Rome où se déroulèrent ses obsèques.                                                    

 

 

                                                             1949

              

                                                                  1953     

             

                                                    La Rose tatouée - Daniel Mann

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                                                                         1963

               

               

                                                        

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   ________ ALESSANDRO BLASETTI________

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