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CINETOM
29 septembre 2012

FAY WRAY LA FIANCEE DE KING KONG

                  FAY WRAY                         1907 - 2004

                       Actrice Américaine d'origine Canadienne

 

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 Quand Merian C. Cooper...m'annonça que je devais avoir pour partenaire l'acteur le plus grand et le plus sombre que Hollywood ait jamais connu, je pensai qu'il faisait allusion à Cary Grant...Puis il commença à m'expliquer le projet de "King Kong".

Je n'eus pas de difficultés - rappelle Fay Wray _ à me familiariser avec cet énorme singe, ni quand il apparaissait en modèle réduit ni quand on animait une partie de son corps. Certes il fallait beaucoup d'imagination, mais cela ne m'était pas difficile : quand je me trouvais dans sa main, je me représentais à ce qui était au-dessus, la tête, les yeux et les dimensions énormes de tout son être."

 

Fay Wray de son véritable nom Vina Fay Wray, née le 15 septembre 1907 à Cardston, Alberta au Canada. Peu après, sa famille émigre en Arizona, puis dans l'Utah avant de se fixer  à Los Angeles. Elle débute à la radio au début des années 20 et faisait vibrer les coeurs d'une tribu de cow-boys. Fay Wray était une ingénue aux cheveux noirs dans les westerns muet de la Universal, elle débuta sa carrière cinématographique à seize ans.

A partir de 1926, elle devient l'héroïne virginale et apeurée de petits westerns de série B, elle devient la "wampas Babt Star" et dès l'année suivante, passe du western à "La Marche nuptiale et Mariage de Prince" (The Wedding March,1928) d'Erich Von Stroheim, elle y interprète le rôle de Mitzi. Cette rencontre avec le genie qu'est Von Stroheim, lui ouvrira les portes du cinéma. A l'orée de la gloire, elle devient la partenaire de Gary Cooper, Fredric March, William Powell, Ronald Colman, Emil Jannings, John Gilbert ou Joel McCrea.

La Paramount l'associe avec Gary Cooper dans "Les Pilotes de la mort" (Legion of the Condemned,1928) de William A. Wellman, et, au début des années 30, elle tourne avec le héros intrépide Jack Holt dans "Dirigeable" (Dirigible,1931) de Frank Capra, on la retrouve ensuite dans "The Woman I Stole" (1933) d'Irving Cummings, Master Of Men (1933) de Lambert Hillyer et "Black Moon" (1934) de Roy William Neill. Ces prestations seront éclipsées par la série de classiques de l'épouvante sur lesquels sa réputation repose aujourd'hui.

Dans "Doctor X" (1932) de Tod Browning, elle échappe de justesse à la mort entre les mains du "Moon Monster" de Preston Foster.  "Masques de Cire" (The Mystery Of The Wax Museum,1933) de Michael Curtiz, Lionel Atwill semble déterminé à faire d'elle l'une de ses pièces de musée, tandis que dans "The Vampire Bat" (1933) de Frank Strayer "la bête" réussit presque à lui faire une transfusion de sang. Fay Wray est traquée, en compagnie de Joel Mc Crea, par le dément Leslie Banks dans "La Chasse du Comte Zaroff" (The Most Dangerous Game,1932) d'Ernst Schoedsack et Irving Pichel.

 

Quand Merian C. Cooper...m'annonça que je devais avoir pour partenaire l'acteur le plus grand et le plus sombre que Hollywood ait jamais connu, je pensai qu'il faisait allusion à Cary Grant...Puis il commença à m'expliquer le projet de "King Kong" (1933). L'actrice réfute énergiquement le fait que le personnage qu'elle interprétait ait pu éprouver une quelquonque attirance pour Kong : "Il ne l'intéressait pas du tout...elle avait seulement peur. Dans la scène finale sur la corniche de l'Empire State Building, elle ne pense qu'à une choses : s'en sortir.

L'année dernière, j'ai vu ce que l'on appelle la version "non censurée" et j'ai été plutôt troublée par la scène où le singe...retire les vêtements de la jeune fille... Dans la première version, la jeune fille semblait évanouie quand Kong la tenait dans sa main; il tournait la tête d'un côté et de l'autre puis la regardait et ôtait ses vêtements comme un enfant enlève les pétales d'une fleur. Il n'y avait rien de sensuel dans tout cela. Mais dans la seconde version, la caméra cadre la jeune fille en plongée, adoptant le point de vue du singe; on la voit se débattre furieusement; on a l'impression qu'on a placé sur elle un morceau d'étoffe à seule fin que le singe puisse le retirer. Maintenant, tous ceux qui me parlent de King Kong me disent "Oh, la scène où il essaye de te déshabiller..." Elle a été refaite, mais on n'avait jamais pensé à une scène de ce genre. "Kong incarne une sorte de mythe...J'aime bien penser au sens métaphysique des choses et c'est précisément ce que j'aime à découvrir au lieu de ces aspects sensuels que les gens espèrent y trouver. Rien que la manière extraordinaire dont l'animal considère la créature humaine fait de lui un être pensant, sensible et presque beau."

Son rôle d'Ann Darrow dans "King Kong" éclipsa tous les autres personnages qu'elle incarna au cours de sa longue carrière. Mais loin de la mener au vedettariat, sa relative spécialisation dans le genre horrifiant la cantonne de nouveau aux petites productions et elle a toutes les peines du monde à exercer ses qualités de comédienne dans des films plus prestigieux. Il lui faudra attendre "Viva Villa ! " (1934) de Jack Conway avec Wallace Berry. Après une gloire éphémère, sa carrière décline lentement. En 1939; elle divorce de John Monk Sauders, scénariste (il se suicida peu après), puis se marie en 1942 avec le producteur Robert Riskin.

Fay Wray fut naturalisée américaine en 1935. Rentrée aux Etats-Unis en 1936, Fay Wray continue de mener une carrière modeste dans des films médiocres. Son désarroi est d'autant plus grand qu'elle montrer de nettes ambitions littéraires. Elle a écrit en collaboration avec Sinclair Lewis, "Angela is Twenty-Two" qui sera jouée en 1939 à Détroit puis à Chicago, et fera l'objet d'une adaptation au cinéma dirigée par Felix Feist en 1944 (This is the life).  Elle abandonne le cinéma pour se consacrer à sa famille. Mais la tragédie guette : en 1952, à la suite d'une opération au cerveau son mari reste paralysé et décèda en 1955 sans jamais avoir quitté son lit.

Fay Wray recommence en 1952 une carrière d'actrice d'âge mûr en incarnant des mères de familles. Elle se retire définitivement en 1958, apparaissant depuis dans des séries télévisées. Elle a refait sa vie en compagnie d'un neurochirurgien célèbre. L'ironie du sort a donc voulu que cette comédienne intellectuelle qui se produisit régulièrement sur les scènes de théâtre et sous la direction de quelques-uns des plus grands cinéastes, demeure à tout jamais dans la mémoire des cinéphiles pour une composition très conventionnelle et sans réelle valeur dramatique, héroïne très passive de King Kong avant tout célèbre pour ses truquages et son potentiel de rêveries.

Philosophe et pleine d'humour, Fay Wray constate : "Quand je suis à New York, je regarde l'Empire State Building avec le sentiment qu'il m'appartient...ou vice-versa !". Elle avait rencontré le réalisateur Peter Jackson, et avait décidé d'accepter de faire une apparition dans le remake de "King Kong" et prononcer la réplique finale. Malheureusement elle  décéde le 8 août 2004 à New York, un mois avant le début de tournage en septembre 2004.

             La Marche Nuptiale et Mariage de Prince (The Wedding March et The Honeymoon1928)                

                                      Le Dirigeable (Dirigible,1931) de Frank Capra

*          Le Trésor des mers (On the set of the Bowery,1933) avec Wallace Berry                                                            

                                                                                   

                           

                                                                          1934

              

                         Le Clairvoyant (The Clairvoyant, 1935) de Maurice Elvey                                    

                              (When Knights Were Bold (1936) de Jack Raymond                           

                           Meurtrière ambition (The Crime Of Passion,1957) de Gerd Oswald                                    

              

                                       

           

              _________________________     

 

                                      Prochainement : Jean Tissier

                        

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