DÉCÈS DES COMÉDIENS JACQUES DEBARY - ROLAND DUBILLARD
DÉCÈS DES COMÉDIENS
JACQUES DEBARY 1914 - 2011
Jacques Debary, comédien de théâtre, de cinéma et de télévision, est décédé vendredi 9 décembre 2011 à l'âge de 97 ans. Né le 25 novembre 1914 à Saint-Quentin dans les Yvelines. Avant d'aborder sa carrière de comédien, il exerça d'abord comme instituteur, il lui fallut attendre près de la cinquantaine pour débuter à la télévision. Son rôle du commissaire Cabrol dans la série télévisée "Les Cinq dernières minutes" (1975-1992), mais aussi au théâtre où il joua Orgon dans Tartuffe de Molière.
Durant sa carrière théâtrale il sera dirigé par de grands noms, comme Patrice Chéreau ou Peter Brook, avant de faire son entrée comme pensionnaire à la Comédie française, en 1984. Jacques Debary jouera sa dernière pièce, Un mari idéal d'Oscar Wilde, à l'âge de 84 ans.
Parallèlement, entre 1967 et 1993, il jouera dans une trentaine de films dont "Borsalino and Co" (1974), de Jacques Deray avec Alain Delon entre autres, "La Scoumoune" (1972) de José Giovanni avec Jean-Paul Belmondo et Claudia Cardinale, "Le Voleur" (1967) de Louis Malle, toujours avec Belmondo, ou "Le fantôme de la liberté de Luis Bunuel" (1974).
Les obsèques de Jacques Debary auront lieu vendredi 16 décembre au funérarium des Batignolles, avant le transfert du corps, le même jour, au cimetière de Montparnasse.
Il était l'un de ses seconds rôles du cinéma français que l'on n'oublie pas, il a donné la réplique à Simone Signoret, Jean-Paul Belmondo, Alain Delon et tant d'autres. Avec Pierre Larquey, Julien Carette, Julien Guiomar, Jean Bouise, Raymond Bussières, Noël Roquevert, Henri Virlojeux, Paul Frankeur, et ils sont nombreux, disparaîssent tous ceux qui ont su nous attendrir, nous étonner, nous surprendre mais dans tous les cas, nous divertir (Cinetom - Marc Tom)
_________________________________
ROLAND DUBILLARD 1923 - 2011
L'écrivain, dramaturge et comédien Roland Dubillard est décédé mercredi 14 décembre 2011 à l'âge de 88 ans. Né le 2 décembre 1923 à Paris. Auteur d'une oeuvre empreinte de poésie absurde et d'humour noir, qui a parfois été rapprochée de celle de "Beckett"et de "Ionesco", Roland Dubillard a surtout écrit pour le théâtre, des pièces comme "Naïves hirondelles" (1961), "Le Jardin aux betteraves" (1969) ou "Les Dialogues" (1975).
Son oeuvre avait fait l'objet d'un festival en 2004 à Paris au théâtre du Rond-Point, avec notamment Le Jardin aux betteraves dans une mise en scène de Jean-Michel Ribes avec Julie Depardieu et François Morel.
Les Diablogues avaient aussi été joués au théâtre du Rond-Point au 2007, dans une mise en scène d'Anne Bourgeois, avec François Morel et Jacques Gamblin, puis dans une version féminine au Théâtre Marigny mise en scène par Jean-Michel Ribes.
La version filmée de cette pièce au Rond-Point est programmée pour les fêtes de fin d'année sur France 2. "C'est un immense poète comique", a déclaré Jean-Michel Ribes pour qui "ses pièces sont une réponse absolue à ces raisonnements qui font qu'on n'est plus que des machines à argent". "C'est quelqu'un dont on va probablement mesurer maintenant l'incroyable génie" et "dont l'univers, je l'espère, va continuer à nous apporter l'oxygène qui nous manque".
Venu au cinéma grâce notamment à Jean-Pierre Mocky, Roland Dubillard est apparu dans plusieurs films du cinéaste "Les Compagnons de la marguerite" aux côtés de Claude Rich et Francis Blanche, "La Grande Lessive" avec Bourvil et Francis Blanche, "Le Témoin" avec Philippe Noiret et Alberto Sordi. Il a tourné pour Yannick Bellon, l'un de ses plus beaux films "Quelque part quelqu'un", Alain Corneau "France société anonyme", Patrice Leconte "Les vécés étaient fermés de l'intérieur", Andrzej Zulawski "L'amour braque"ou Serge Gainsbourg "Charlotte for Ever".
Il est aussi l'auteur de recueils de poèmes et de nouvelles. Malade depuis longtemps, Roland Dubillard avait été victime en 1987 d'un accident vasculaire qui l'avait condamné au fauteuil roulant.
Je me souviens de Roland Dubillard dans le magnifique film de Yannick Bellon "Quelque part, quelqu'un" (1972) avec Loleh Bellon et Roland Dubillard. A voir absolument car il représente bien la société d'aujourd'hui. Impersonnel, où l'égoïsme prédomine dans cette achictecture froide des buildings de métal et de verre. Les gens ne se connaissent plus, préférant l'indifférence des autres pour ne point être importuné. Roland Dubillard c'est aussi "Les Compagnons de la marguerite", "La grande lessive" et "Le Témoin" de Mocky.
_______________________