GARY COOPER                    1901 - 1961    

              Acteur américain

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Plus qu'un autre acteur, Gary Cooper représenta pour les américains, le portrait type du pionnier, de l'homme pourvu de toutes les vertus - Loyauté, courage et fermeté. Ses plus beaux films : "Les Carrefours de la ville" de Rouben Mamoulian, "Si j'avais un million", "L'adieu aux armes" de Frank Borzage, "Sérénade à trois" d'Ernst Lubitsch, Les Trois Lanciers du Bengale et "Peter Ibbetson, deux films d''Henry Hathaway, "L'extravagant Mr Deeds" de Frank Capra, "La Huitième femme de Barbe-Bleue" de Lubitsch, "Beau Geste" de William A. Wellman, "La Glorieuse Aventure" d'Hathaway, "Le Cavalier du désert" de William Wyler, "Les Tuniques écarlates" de Cecil B. De Mille, "L'homme de la rue" de Frank Capra, "Sergent York" d'Howard Hawks... 

De son véritable nom Frank James Cooper, né le 7 mai 1901 à Helena dans le Montana aux USA. Frank Cooper, qui devait plus tard, sur le conseil d'un impresario, changer son prénom en Gary, était le fils Charles Henry Cooper, émigré anglais qui était juge à la Cour Suprême de l'Etat du Montana et propriétaire d'un ranch, au coeur d'une région riche en gisements d'argent, surnommée "La Vallée du dernier espoir". Et c'est précisément le mythe de l'Ouest et de l'enrichissement rapide qui avaient poussé le juge Cooper à quitter son Angleterre natale.

Bien que doué pour le dessin, c'est tout d'abord vers le journalisme que pensa se diriger le jeune Frank. Mais peu après que la famille fut installée à Los Angeles (Le ménage Cooper regagna les Etats-Unis au moment où l'Amérique déclara la guerre à l'Allemagne). Agé de seize ans, le jeune Frank Cooper travaillait sur le ranch paternel, pris des cours de dessins 

 il fit la connaissance de deux jeunes acteurs qui gagnaient dix dollars par jour en jouant des petits rôles dans des westerns. Il décida de les accompagner. A la suite d'un accident de voiture, Cooper s'est fracturé la hanche et le médecin lui avait prescrit de longues promenades à cheval. Il était aini devenu un excellent cavalier et n'eut pas de mal à obtenir un engagement. Il devient à Hollywood figurant et cascadeur dans des westerns de série B pour dix dolllars par jour.On était en 1925, et l'on peut considérer que le premier film tourné par Cooper fut "The Thundering Herd" de William K. Howard, commercialisé le 1er mars 1925. Suivirent "Wild Horse Mesa" (1925) de George B. Seitz et "The Lucky Horseshoe" (1925) de John G. Blystone.

Il tint ensuite le rôle d'un cow-boy, éventuellement d'un indien dans "The Vanishing Americain" (1925) de George B. Seitz, puis il incarna un cosaque masqué dans "The Eagle" (1925) de Clarence Brown avec Rudolph Valentino dans le rôle principal. Frank Cooper enchaîna avec "The Enchanted Hill" (1926) d'Irwin Willat où l'on peut l'apercevoir dans le rôle d'un client dans la séquence du cabaret et dans la séquence de la terrasse du café.

                     Charles Henry Cooper, père de Gary Cooper 

Le premier de ces westerns s'intitulait "Tricks" (1925) de Bruce Mitchell, il fut commercialisé juste après "Wild Horse Mesa". Nan Collins devint son agent et Frank Cooper devint célèbre en tant que Gary Cooper. Sitôt après le tournage de "The Winning of Barbara Worth" (1926) du réalisateur Henry King, qui avait filmé de splendides prises de vues, la scène de l'inondation et les débuts du jeune cow-boy du Montana.  

la Paramount s'assura la collaboration de Cooper et se mit à la recherche de scénarios susceptibles de convenir au jeune artiste, auquel la firme lui propose un contrat à 150 dollars la semaine. Cooper enchaîna avec le tournage d'un autre western : "Arizona Bound" (1927) de John Waters ainsi qu'un petit rôle de journaliste dans "It" (1927) de Clarence Badger dont Clara Bow était la vedette principale. L'actrice elle-même demanda à ce que Gary Cooper figure dans son prochain film: "Children of Divorce" (1927) de Frank Lloyd. Coupée et remontée, la bande fut confiée à un assistant-réalisateur, Josef Von Sternberg, lequel fit refaire certaine scènes et parvint à force de tenacité, à donner au film une apparence de rythme et de brio, ce qui permit au film d'échapper au désastre...

En 1927 sort sur les écrans : "Wings" de William A. Wellman qui restera l'un des meilleurs films d'aviation qui aient été tournés.  Cooper interprétait son premier rôle important, il avait obtenu ce rôle grâce à Clara Bow, l'interprète principale du film dont les relations avec Gary furent abondamment exploitées par la presse. La Paramount avait reçu des milliers de lettre demandant le nom du pilote qui, après avoir mangé une plaque de chocolat, montait dans son appareil et partait au combat, témoigne du prestige de Gary Cooper.

De retour à Hollywood, Gary Cooper joua les premiers rôles dans deux westerns : "Nevada"(1927) de John Waters avec Thelma Todd, l'héroïne, et "Au Service de la loi" (The Last Outlaw,1927) de Arthur Rosson au côté de William Powell, le truand. Paramount lança une campagne publicitaire qui faisait de Fay Wray et Gary Cooper "les radieux jeunes amoureux de la Paramount". La réalisation du film ; "Les Pilotes de la mort" (1928) fut confiée  à William A. Wellman. Malheureusement, le film n'eut aucun succès.

A la fin des années 20, Gary Cooper enchaîna film sur film : "Doomsday" (1928) de Rowland V. Lee avec Florence Vidor, "Mariage à l'essai" (Half A Bride,1928) de Gregory La Cava avec Esther Ralston, "Lilac Time" (1928) de George Fitzmaurice avec Colleen Moore, "The First Kiss" (1928) de Rowland V. Lee avec Fay Wray ( C'était la seconde fois que le tandem Cooper-Fay Wray se trouvait réuni).

Avec "Le Chant du Loup" (Wolf Song,1929) de Victor Fleming est considéré comme le deuxième film avec Gary Cooper, qui comporte une séquence parlée avec l'actrice Lupe Velez. Le précèdent film était : "The Shopworn Angel" (1928) de Richard Wallace avec Nancy Carroll et Emmett King. "Betrayal" (1929) de Lewis Milestone était le dernier film muet de Gary Cooper, il mit fin également, à la carrière américaine d'Emmil Jannings, acteur de cinéma muet (L'Ange Bleu).

"The Virginian" (1929) est le premier film parlant de Gary Cooper, est la troisième version d'un classique de l'écran tiré du roman d'Owen Wister. Le réalisateur Victor Fleming, sut habilement utiliser le son, les directeurs de la Paramount jugèrent ce projet plus apte à familiariser Cooper avec la technique du parlant. Ce film fut un succès, grâce également à la mise en scène de Victor Fleming et Henry Hathaway. Quant au thème du film, l'incorruptible représentant de la loi recherchait avant tout le triomphe de la justice, au terme d'une lutte entre le bien et le mal. C'est dans "The Virginian" qu'il prononça la fameuse phrase : "Si tu veux encore m'appeler ainsi, garde le sourire! " Cooper estimait que c'était là son meilleur western.

Après avoir remplacé George Bancroft pour le tournage du film : "The Spoilers" (1930) d'Edward Carewe avec Kay Johnson et Betty Tompson, Gary Cooper joua au côté de Marlène Dietrich dans "Coeurs Brûlés" (Morocco,1930) de Josef Von Sternberg. Il y eut des problèmes entre le réalisateur et Cooper, se plaignant d'être sacrifié au profit de Marlène...Mais son charme était à présent tel qu'il pouvait soutenir toutes les confrontations. Pour Cooper, "Morocco" fut un hasard providentiel car ce film lui permit d'affirmer son type, de camper un personnage de séducteur, d'homme à femmes. Le film obtint trois nominations aux Oscars.  

Les producteurs hésitèrent un moment sur l'emploi de cet acteur au regard à la fois doux et inflexible. Helen Hayes, sa partenaire dans la première version de "L'Adieu aux Armes" (A Farewell to Arms,1932) de Frank Borzage, d'après le roman d'Ernest Hemingway. La Paramount avait suggéré de confier les rôles principaux à Fredric March et à Claudette Colbert, ce fut Cooper, Helen Hayes et Adolphe Menjou. L'interprétation des trois principaux interprètes a été accueillie favorablement par la presse et le public. Quant à Helen Hayes, elle se souvient de lui (Cooper) comme " du plus bel homme qu'elle ait jamais rencontré".  

En 1931, on le retrouve dans un western, réalisé par David Burton et Otto Brower dans "Fighting Caravans" (1931) au côté de l'actrice Lily Damita. En 1930, Paramount envoya Rouben Mamoulian en Californie et lui soumit un scénario original de Dashiell Hammett. "Les Carrefours de la Ville" (City Streets,1931) était au départ une banale histoire de gangster, un film riche en suspense et rebondissement. 

Gary Cooper figura en tête de la distribution de "Si J'avais un Million" (If I Had a Million,1932); la séquence à laquelle il participe fut réalisée par Norman McLeod avec un certain brio. Les autres réalisateurs furent : Ernst Lubitsch, Norman Taurog, James Cruze, William Seiter, Bruce Humberstone, Stephen Roberts. Quant aux autres interprétes : George Raft, Charles Laughton, Charlie Ruggles, W.C. Fields.

La Paramount "prêta" Cooper à la MGM pour servir de partenaire à Joan Crawford dans "Après nous le déluge" (Today We Live,1933) du réalisateur Howard Hawks. D'après le "New York Sun" : Gary Cooper est réservé, sympathique et parfaitement plausible. Le film a connu un grand succès   

                         Les Enfants du divorce (Children of Divorce,1927) de Frank Lloyd

           Les Pilotes de la mort (The Legion of the Condemned,1928) de William A. Wellman

                 Ciel de Gloire (Lilac Time,1928) de George Fitzmaurice   

                                                   1928

                  Le Chant du Loup (Wolf Song,1929) de Victor Fleming

                       Les Ecumeurs (The Spoilers;1930) d'Edward Carewe 

            La Grande Caravane (Fighting Caravans,1931) d'Otto Brower et David Burton

C'est en 1933 que sort sur les écrans de cinéma "Sérénade à Trois" (Design For Living), tiré de la comédie de Noel Coward avec Gary Cooper, Miriam Hopkins et Fredric March.Ce film réalisé par Ernst Lubitsch n'eut pas le succès escompté auprès du public ni même des critiques. C'est le 15 décembre 1933 que Cooper se décida à se marier avec la nièce du réalisateur-producteur Cedric Gibbons : Veronica Balfe.

Après avoir essuyé un échec théâtral, que Cooper revint au cinéma en jouant le rôle du Chevalier Blanc dans "Alice au Pays des Merveilles" (Alice in Wonderland,1933) de Norman McLeod. A cette même période, la Paramount annonça que Gary Cooper venait de signer un contrat qui lui assurait 6000 dollars par semaine et qu'il allait tourner au côté de Claudette Colbert. Et puis, le jour du premier tour de manivelle, c'est Carole Lombard qui remplaça Claudette Colbert, on changea également le titre pour devenir "Now and Forever" (1934) d'Henry Hathaway. A noter la présence de la très jeune actrice Shirley Temple.   

Cooper se montra au meilleur de sa forme lors du tournage du film de King Vidor : "The Wedding Night" (1935). Ce film porte, sans erreur possible, la marque du réalisateur. Trente-neuvième film tourné par Gary Cooper depuis "The Winning of Barbara Worth" (1926). 

Lorsqu'il tourna, en 1935, "Les Trois Lanciers du Bengale" (The Lives of a Benfal Lancer) d'Henry Hathaway, Gary Cooper était déjà l'une des vedettes les plus célèbres de la Paramount. C'est d'aillleurs Cary Grant (Gunga Din) qui devait jouer le rôle principal, mais la Firme en décida autrement. Ce film est un des plus grands films d'aventures de la décennie. La qualité et la perfection de la mise en scène et le talent des interprètes (Gary Cooper, Franchot Tone et Richard Cromwell) font de ce film une oeuvre à part. Le film fut récompensé de six Oscars dont celui du Meilleur Film, Meilleur Réalisateur, Meilleur Montage, Meilleur Scénario....

"Peter Ibbetson" (1935) a été écrit par le grand-père de Daphné du Maurier, la célèbre romancière de "Rebecca".. C'est une nouvelle fois sous la direction d'Henry Hathaway que Cooper fut dirigé, dans ce que beaucoup considèrent comme le meilleur film de fiction poétique de toute l'histoire du cinéma. Le New York World Telegramm écrivit : "Sa performance dans le rôle principal est une des meilleures, si non la meilleure de toutes. C'est, en tout cas, de l'excellent travail".

Après la projection de "Morocco", Cooper avait déclaré qu'il ne tournerait plus avec Marlène Dietrich, pour être plus clair, il refusait de travailler avec Josef Von Sternberg. Mais la Paramount décida de donner la direction du film "Désir" (Desire,1936) à Frank borzage, Cooper accepta de tourner de nouveau avec elle. Ce fut un très grand succè, la critique salua la "nouvelle" Dietrich...

C'est en 1936 que Cooper trouvera son premier grand rôle, grâce à Frank Capra avec qui il tourna "L'Extravagant M. Deeds" (Mr Deeds Goes to Town). Pour la première fois, Cooper travailla pour le compte de la Columbia; il se révèle un excellent acteur, parfaite incarnation du personnage de Long Fellow Deeds. Gary Cooper ajoute un nouveau fleuron à sa carrière, le cow boy aux traits figés s'est transformé en acteur sensible et délicat. Le film valut  une récompense de l'Académie du Cinéma.  Le rôle de Longfellow Deeds, un millionnaire timide perdu dans un monde désenchanté lui allait comme un gang. Jean Arthur, sa partenaire, et les autres artistes contribuèrent Cooper à faire de ce film un chef d'oeuvre de gaieté et d'humour.  

La nouvelle version du roman de Charles G. Booth : "Le Général est mort à l'aube" (The General Died at Dawn,1936) de Lewis Milestone qui donne au film un mouvement satisfaisant. Ce mélodrame possède une mise en scène exemplaire, les acteurs se montrent dignes des exigences du scénario.

"Une Aventure de Buffalo Bill" (The Plainsman,1936) est  le premier des quatre films interprétés par Gary Cooper et mis en scène par Cecil Blount de Mille. On peut lire dans le "Times" de Londres : "M. Cooper est cynique et très impressionnant, qu'il soit torturé par les Indien, qu'il se berce de chimères ou qu'il fasse semblant d'ignorer Calamity Jane... Puis Cooper enchaîna avec "Ames à la mer" (Souls At Sea,1937) d'Henry Hathaway avec George Raft et Frances Dee. La Paramount avait prévu un important budget pour ce tournage, elle espérait concurrencer "Les Révoltés du Bounty" produit par la MGM.

"Les Aventures de Marco Polo"  (The Adventures of Marco Polo,1938) d'Archie Mayo fut l'unique film tourné par Cooper pour le compte de Sam Goldwyn. Malheureusement ce film à gros budget de production et de publicité n'eut aucun succès public et critique.    

            Le Bateau de nos rêves (One Sunday Afternoon,1933) de Stephen Roberts 

                               Soir de Noces (The Wedding Night,1935) de King Vidor

                  _________Voir 2ème Partie____________