Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
CINETOM
3 février 2011

CAROLE LOMBARD, TO BE OR NOT TO BE

          CAROLE LOMBARD                                 1908 - 1942     

                   Actrice Américaine

 

                  LombardPoster12

                 lombard125

Elle était merveilleuse, mais si l'on se souvient d'elle, c'est moins pour sa beauté que que pour son intelligence. Reine de la "Screwball comedy", elle a prouvé, au cours de sa brève mais fulgurante carrière, qu'elle était une très grande comédienne.       

                    CAROLE_LOMBARD

Carole Lombard est née le 6 octobre 1908  à Fort Wayne, dans l'Indiana. De son vrai nom Jane Alice Peters, Carole Lombard était née dans une des familles les plus en vue. Après le divorce de ses parents, elle vient vivre à Los Angeles avec sa mère et ses frères. Elle fait ses débuts au cinéma, tout à fait par hasard, à treize ans quand le réalisateur Allan Dwan la voit jouer au base-ball avec d'autres enfants et l'engage pour devenir la soeur de Monte Blue dans "Le Crime Parfait"  (A Perfect Crime,1921).

Entre 1929 et 1942, année où elle trouva la mort dans un tragique accident d'avion le 16 janvier 1942, elle joua dans environ 40 films, très différents entre eux quant au genre et à la qualité. Dans le firmament hollywoodien, elle s'affirma comme la reine de la "Screwball comedy", c'est-à-dire des comédies américaines brillantes et un peu follles, qui s'oppose à la comédie sophistiquée par son ton joyeux et humoristique.

Après avoir travaillé un certain temps à la Fox, elle joua pendant un an (1927) avec Mack Sennett, elle était une des ses fameuses "beautés au bain". Le grand comique était déjà  sur le déclin, mais cela ne l'empêcha pas d'aider Lombard à trouver une manière de jouer bien personnelle, qui exploitait un penchant inné pour la comédie brillante. Cette technique, jointe à sa vivacité et à son humour, s'affirma pleinement dans ses meilleures comédies.

Tout en continuant ses études, Carole prend des leçons d'art dramatique dans l'espoir d'autres rôles. Elle obtient la vedette féminine de "Marriage en transit" (1925) de Roy William Neill et signe un contrat de cinq ans  avec la Fox, que viendra malheuresement interrompre un accident d'automobile dans lequel elle sera grièvement blessée.

Quand elle est rétablie, Mack Sennett l'engage pour des courts métrages comiques. Ses rôles sont insignifiants, mais elle apprend le rythme et la comédie. En 1928, Carole Lombard travaille pour Pathé qui lui donne la vedette, mais dans des films mineurs : "Power" (1928), "High Voltage" (1929) deux réalisations d' Howard Higgins  dont le premier rôle entièrement parlant de Carole Lombard.

La Paramount satisfait de sa performance dans "Safety in Numbers" (1930) lui propose un contrat de sept ans. Elle tourne plusieurs comédies avec William Powell qui l'épousera peu après leur rencontre. Si Carole Lombard se fait déjà remarquer par sa blondeur "super-sophistiquée" et sa façon particulière de porter les belles robes, elle n'atteint pas encore la classe des autres actrices de la Paramount qui ont pour nom à cette époque : Marlène Dietrich, Tallulah Bankhead, Sylvia Sidney, Miriam Hopkins ou Jean Arthur.

Carole Lombard savait contrôler sa vitalité explosive, sans jamais abandonner complètement à elle-même, ni au personnage qu'elle incarnait, et c'était à coup sûr sa plus grande qualité. Dans "Un Mauvais Garçon" (No Man of Her Own,1932), elle refusa  à tout prix de s'adapter au roman mièvre du rôle qui lui avait été confié et préféra donner au film une touche mordante, qui ne fit d'ailleurs que l'améliorer. Ce film fut le seul où Clark Gable, dont elle fit son second mari en 1939. Tous deux formèrent un couple parfaitement uni, entouré d'un halo de sympathie et de charme.

Carole Lombard fait du bon travail dans "From Hell To Heaven" (1933) d'Erle C. Kenton, "L'Aigle et le Vautour" (The Eagle and the Hawk,1933) de Mitchell Leisen et Stuart Walker et "Boléro" (1934) de Wesley Ruggles où elle est le faire-valoir de George Raft et "We're Not Dressing" (1934) de Norman Taurog où elle est celui de Bing Crosby, elle n'a pas encore acquis ce "quelque chose de plus".

                           "Le Hors-la-loi" (Hearts and Spurs,1925) de W.S. Van Dyke

                            199844

                            436270

                            198343

                  531313

                            "Jeune Fille à marier" (Virtue,1932) de Edward Buzzell

197536530197

                          "Un mauvais garçon" (No Man Of Her Own,1932) de Wesley Ruggles                 

   AA96FGM32C1

                          143315                       

                          "Le Fou des îles" (White Woman,1933) de Stuart Walker

                                   532053

Howard Hawks lui donne sa grande chance avec "Train de Luxe" (1934) qui la propulse au premier rang des stars d'Hollywood. Ses relations tendues avec la Paramount, s'enveniment. Quant son contrat arrive à expiration en 1936

Dans "Jeux de mains" (Hands Across the table",1935), Lombard travailla avec Mitchell Leisen un réalisateur qui venait tout de suite après Ernst Lubitsch pour la comédie légère. Leisen sut exploiter toutes ses qualités exceptionnelles d'actrice brillante et riche de glamour, l'amenant à se sortir à son aise dans un personnage qui semblait taillé sur mesure pour elle.

Carole Lombard était capable d'interpréter chaque personnage avec une part importante d'autocritique en restant vraiment détachée par rapport au rôle. Dire d'elle qu'elle était une actrice "brechtienne" fait immédiatement penser à Helen Weigel (qui était loin de posséder le glamour de Lombard), mais il n'en est pas moins vrai que Brecht aurait probablement admiré son jeu sobre, brillant et parfaitement adapté à la psychologie des différents personnages.

Ce fut surtout le personnage de l'actrice que Lombard sut jouer le mieux : Celles de "Train de luxe" et de "Jeux dangereux" incarnent à merveille  le type de vedette au coeur froid et font saisir que dans une profession qui n'est que sentiment, les vrais sentiments ne peuvent être qu'absents. Ces deux personnages représentent la beauté et la puissance destructrice; leur égoïsme est total, le remords leur est inconnu. Aux yeux des autres, ils ont sont un masque fascinant et obligatoirement heureux.

Celle-ci est captivante sans pour autant devoir se montrer trop jolie, très attirante sans faire d'effort pour l'être : autant d'atouts dont elle fit preuve de manière remarquable dans le screwball comedy le plus réussie des années de la crise économique, "Mon Homme Godfrey" (My Man Godfrey,1936) dans lequel elle jouait avec son premier mari, William Powell (dont elle se sépara en 1933) et une mise en scène dirigée par Gregory la Cava. En 1937, Carole Lombard est l'une des actrices américaines les mieux payées de Hollywood. Quatre ans après leur première rencontre, Gable et Lombard se retrouvent à nouveau et c'est le coup de foudre, cependant Clark Gable ne peut obtenir le divorce et les deux acteurs deviennent le plus célèbre couple non-marié d'Hollywood, jusqu'à leur mariage, le 29 mars 1939.

Même dans le rôle d'Hazel Flagg, la femme de "La Joyeuse Suicidée" (Nothing Sacred,1937) qu'on croit atteinte de radiations et donc inévitablement condamnée à mourir, l'actrice ne verse pas du tout dans le pathétique. Ses premières réactions, lorsqu'elle apprend sa maladie, mêlent incrudilité et terreur, mais  le fait de se retrouver ainsi au centre d'un drame si poignant engendre chez elle un certain orgueil.  Dans le même film, Lombard interprète aussi de façon excellente la scène de la femme ivre. D'habitude, une femme ivre, en effet, est rarement amusante ou élégante; mais Carole Lombard réussit à l'être à la perfection.

Elle sut jouer avec beaucoup d'élégance malgré le climat oppressat dans lequel elle dut travailler, climat crée surtout par la direction un peu névrotique de Wellman, par le jeu légèrement théâtral de Fredric March et par le scénario de Ben Hecht, parti d'une idée brillante qui ne fut pas développée comme il aurait fallu.

Aucun de ces obstacles, par contre n'entrava le tournage de "Jeux Dangereux" (To Be Or Not to Be,1942), le film où Lombard fit preuve d'une grande intelligence et fournit sa meilleure interprétation. Cette comédie totalement réussie de Lubitsch raconte les aventures dans la Pologne occupée par les nazis, d'une troupe de théâtre composée de comédiens de quatre sous. Le manque du talent du directeur de la troupe inspire en effet au colonel de la Gestapo cette remarque féroce : "Il traitait Shakespeare comme nous traitons la Pologne."

Ce qui fait de ce film un chef d'oeuvre, c'est la mise en scène du monde des comédiens, la fiction théâtrale, qui se mêle au thème antinazi et, surtout, le personnage de l'actrice principale, Maria Tura, interprétée par Carole Lombard.

Sa première apparition donne tout de suite le ton : la troupe répète une pièce sur la Gestapo et Lombard entre en scène vêtue d'une robe de soirée en lamé. Le metteur en scène, perplexe et déconcerté par tant de mauvais goût, interrompt la scène et rappelle que l'action se déroule dans un camp de concentration et que le personnage principal est une prisonnière juive. Visiblement irritée par ces objections, la comédienne répond avoir agi ainsi pour mieux faire ressortir le rôle et pour nier les règles de la reproduction platement naturaliste de la réalité.

La performance de Lombard réside ici dans ses gestes raffinés et expressifs, une chose qu'elle avait apprise à l'époque du muet, et dans une diction rapide et ironique. Qu'elle flatte un espion allemand ("je suis honorée et émue"), qu'elle encourage les avances d'un bel aviateur ou s'occupe de l'insomnie paranoïaque de son mari, elle a toujours conscience d'être une grande comédienne. Pour elle, l'Europe dévastée n'est rien de plus qu'une scène lui permettant de montrer son talent d'actrice. Ce qui ne l'empêche pas de conquérir la sympathie du public, car elle fait sentir la profonde humanité de son personnage.

Carole Lombard meurt le 16 janvier 1942 dans un accident d'avion, après une tournée de propagande pour la vente de bons de guerre. Le Président Roosevelt télégraphiera à Clark Gable : "...Elle est et sera toujours une grande star et nous ne l'oublierons jamais." 

                             197639

                     "Train de Luxe" (20th Century,1934) de Howard Hawks

                     196983

                                          197690

      "C'est pour toujours" (Now and Forever,1934) de Henry Hathaway avec Gary Cooper

                                          456050

                    510878

                    510877

              "La Danseuse à l'éventail" (Lady By Choice,1934) de Jack Conway

                                   241700

                     "La Joyeuse Fiancée" (The Gay Bride,1934) de Jack Conway

                                   422975         

                 "Ce que Femme veut" (Love Before Breakfast,1936) de Walter Lang

              527809    

                        170538  

                           487723

                251011

                       "Le Lien Sacré" (Made for Each Other,1939) de John Cromwell

                                      174208               

                   253328

                               536383

         

 

             

                ___________________________

                  

Publicité
Publicité
Commentaires
I
Je te félicité pour ton site, où être une star signifiait vraiment quelque chose. Elle a une aura de mystère qu'on ne trouve plus.<br /> http://allocriticshow.canalblog.com
Répondre
CINETOM
Publicité
Visiteurs
Ce mois ci 543
Depuis la création 1 715 093
Pages
Newsletter
8 abonnés
CINETOM
Derniers commentaires
Publicité