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CINETOM
4 juillet 2010

STAN LAUREL & OLIVER HARDY, UN TANDEM DE GÉNIES

          STAN LAUREL  &  OLIVER HARDY

                  1890  -  1965                         -                          1892  -  1957        

 

                                                Great Guns, Oliver Hardy, Stan Laurel, 1941 Photographie

Pour le public du monde entier, le tandem artistique entre l'anglais Stan Laurel et l'américain Oliver Hardy reste le plus légendaire du cinéma comique. Peu de comédiens peuvent prétendre  à avoir fait rire le monde entier comme l'ont été Laurel et Hardy. Ils eurent une vie privée tumultueuse, de nombreux mariages.

Les enfants les apprécient et les comprennent sans doute parce qu'ils incarnent des personnages adultes qui réagissent de manière enfantine. Leurs films restents célèbres, et l'on peut citer quelques unes des plus belles réussites du cinéma burlesque 1927 - 1939 : "Livreurs, sachez livrer!","Double Whoopee", "Angora Love", "Fra-Diavolo", "Les Compagnons de la Nouba", "Bons pour le service","Les Montagnards sont là!", "Les As d'Oxford", "Laurel et Hardy conscrits". En ce qui me concerne, j'ai un faible pour "Laurel et Hardy au Far-West" (unique prestation de Laurel et Hardy dans le domaine du western), "C'est donc ton frère", et "Tête de pioche".   

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              Stan Laurel      

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Arthur Stanley Jefferson naquit le 16 juin 1895  à Ulverston (Lancashire), en Angleterre, Il meurt le 23 février 1965. Il faut absolument souligné que les spécialistes ainsi que les biographes ne se sont jamais entendus sur la date exact de l'anniversaire du comédien, certains d'entre eux évoquent (1889, 1890 et le 16 juin 1895 pour William K. Everson).

Son père Arthur Jefferson, marié à Madge Metclafe, (actrice célèbre du théâtre anglais de cette époque) a été imprésario connu à la fin du 19ème siècle, début du XXème siècle. Son activité s'étendait de la recherche de manuscrits au placement des acteurs et à la direction des théâtres. Les études le lassent très vite et dès son plus jeune âge, Stanley rêver de monter sur les planches et de faire carrière en tant que comique de music-hall. A peine achevées ses études à l'école secondaire King James de Bishop Auckland, il se dirigea sur scène, à l'âge de seize ans au Pickard's Museum, petit théâtre de Glascow, grâce au soutien de son père qui lui obtient une lettre d'introduction pour une troupe de pantomines (Levy and Cardwell) et commence dès 1907 une tournée avec "Sleeping Beauty" où, il compose un rôle immobile et muet dans le premier acte.youngstan

Puis son père lui propose de figurer dans l'un de ses sketches (Home From the Honeymoon). Son premier rôle de comédie, il l'obtient pour "Alone in the World" (1907), mais quitte rapidement cette tournée qui ne lui paie pas ses cachets. En 1908, c'est l'année d'une rencontre décisive pour la suite de sa carrière, il est engagé par la troupe de Fred Karno, et devient la doublure d'un jeune comédien du nom de Charles Chaplin....Il existe une photographie qui représente la compagnie de pantomine de Fred Karno sur le point de quitter l'Angleterre en 1910 pour tenter sa chance en aux Etats-Unis. Au centre de la photo se trouve un homme coiffé d'une casquette qui a passé sa tête dans une bouée de sauvetage. Il se tient là, assis comme quelqu'un qui connait la manière d'attirer l'attention sur lui. En haut, à gauche, se trouve un autre jeune homme qui préfère "rester dans l'ombre". Il porte lui aussi une casquette qui lui couvre le front et le rend presque méconnaissable : le premier était Charlie Chaplin, le second Stanley Jefferson, dit Laurel.stanaschaplin_op_272x600

La deuxième tournée aux Etats-Unis de la compagnie Karno obtint plus de succès que la première, mais elle subit une lourde perte lorsque Chaplin fut engagée par Mack Sennett pour entreprendre une carrière cinématographique. Les reservations dans les bureaux de location furent annulées car personne ne pensait que le jeune Stan Jefferson était en mesure de remplacer Chaplin. Stan pourtant, avait beaucoup de talent, mais sans doute ne possédait-il pas, à l'époque l'assurance et le sens des affaires de son partenaire. C'était un homme timide, peu préoccupé de se mettre en avant; et pourtant, il allait bientôt atteindre une popularité égale à celle de Charlot. C'est en 1917, qu'il choisit son nom de scène : Stan Laurel. Alors qu'il jouait une pièce comique dans un des théâtres de vaudeville américain qu'un petit producteur le remarqua et lui proposa de tourner un film. Ce fut "Nuts in May", un court-métrage réussi par sa drôlerie qui permit à Stan Laurel de croire qu'il pouvait réussir dans le cinéma. Cependant, il lui faudra attendre une dizaine d'années pour connaître le véritable vedettariat, à la suite de son association forfuite avec Oliver Hardy.

Les dernières années de sa vie furent difficile à cause de plusieurs maladies (hémiplégie) ainsi que des ennuis cardiaques. Hormis ces problèmes de sante, on peut estimer qu'il connut une vieillesse heureuse à Santa-Monica en compagnie de sa femme. Il meurt le 23 février 1965 d'une crise cardiaque. Il lui fallut attendre plusieurs décennies pour se voir attribuer l'Oscar à titre honoraire.

Sur la mort de Hardy,  Stan Laurel déclara : j'ai été terriblement touché par la mort de Babe. J'étais justement en train de répondre à des centaines et des centaines de lettres de bons voeux de la part des fans du monde entier qui priaient brûlaient des cierges pour lui. Il était comme un frère pour moi. Nous semblions nous comprendre l'un l'autre. Curieusement, nous ne  nous sommes pas fréquentés réellement jusqu'à ce que nous partions en tournée ensemble. Lorsque nous faisions des films, c'était toujours du travail, même si c'était drôle. Entre les tournages, nous nous voyions rarement. Sa vie en dehors des studios était le sport - et ma vie était pratiquement toujours le travail, même en dehors des studios. J'aimais monter et façonner les films, toutes choses qui ne l'intéressaient pas. Cependant, tout ce que je me permettais de faire était en accord avec lui. Il n'y avait jamais de discussions entre nous. Je souhaite que, où qu'il soit maintenant, il réalise à quel point les gens l'ont aimé. Propos extraits de M. Laurel and M. Hardy par John McCabe, New-York 1961 -Editions Ramsy Poche Cinéma par Roland Lacourbe. 

  

                 Oliver Hardy

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Oliver Norvell Hardy naquit à Harlem en Georgie le 18 janvier 1892. Il décède le 7 août 1957. Ses premières photographies nous montrent un enfant grassouillet au visage agréable. De parents d'origine anglaise et écossaise. Contrairement à son compère Stan, Oliver n'avaient pas des parents, parmi les gens du théâtre.  Mais on peut constater que l'on chantait régulièrement dans la famille Hardy.   Son père, hôtelier mourut alors qu' Oliver n'avait que dix-huit mois et sa mère, Emily Norvell pour entretenir la famille, ouvrit un hôtel. En grandissant, Oliver fit preuve d'un caractère assez particulier : il tenait beaucoup à sa  dignité et surtout, prenait grand soin de son aspect physique. (Il soutenait contre toute évidence, qu'il n'était absolument pas gros mais qu'il avait seulement, comme tous les membres de sa famille, une ossature un peu forte. Vêtu de manière impeccable, il y avait en lui quelque chose de l'orgueilleux gentilhomme du sud, fier d'être issu d'une famille de bonne réputation.

Oliver Hardy passe sa jeunesse  à Madison en Georgie, fait ses études dans un collège militaire. Très apprécié pour ses capacités vocales, il suit les cours de conservatoire de musique d'Atlanta. Pensant faire une carrière de ténor, encouragé par sa mère. Dès l'âge de huit ans, il est engagé comme soprano dans "Les Ménestrels de Coburn", une troupe lyrique. Mais  la perspective de devenir chanteur professionnel ne l'attire plus guère. Il s'oriente dans le domaine judiciaire, il obtient son diplôme d'avocat. Malheureusement la situation financière de la famille ne lui permet de trouver le soutien necessaire à ouvrir un cabinet. Il abandonne le projet.

On le retrouve en 1910, ouvrant la première salle de cinéma à Milledgeville. Cependant, Oliver est bien plus attiré par le domaine artistique, peut-être que la salle de cinéma y a contribué....! Il part pour Jacksonville en 1913, et débute presque immédiatement dans les "Lubin Motion Pictures, rémunéré 5 dollars par semaine. Rapidement, on lui confie des rôles de "méchant", vu son poids imposant de 110 kilos. Il ne souhaita jamais maigrir et pour cause, cet élément fut l'un des fondamentaux pour la réussite du comédien dans le tandem unique, qu'il formera quelques années plus tard.

C'est en 1915 qu'il tient son première rôle important dans "L'aide du Tapissier" (The Paperhanger's) . Oliver restera pendant trois ans acteur de la Lubin, puis quitte la côté Ouest pour un séjour de quelques mois à New-York. A son retour à Jacksonville en 1916, il est engagé comme acteur pour les Vim Comédies, il chante la nuit dans les cabarets, c'est ainsi qu'il rencontre sa première femme Myrtle Lee, qu'il épouse en 1921. C'est également à cette époque, qu'il devient franc-maçon.babeheroes

Il repart pour la Californie en décembre 1918, travaille pour la Vitagraph où il incarne des personnages de "vilains" pour Jimmy Aubrey, Earl Williams et enfin Larry Semon à l'époque de son apogée.  Il se fit connaître sous le nom de "Babe" en raison de l'aspect poupin de son visage. Le hasard lui vint en aide. Lors d'une prise de vues, le comique d'Oliver "Babe", demeuré à l'état latent, apparut dans toute son ampleur lorsque, dans le rôle de tyran, il s'effrondra dans un tas de sable avec son cheval. Le cavalier était trop lourd pour le pauvre animal et l'effet comique, absolument imprévu, fut irrésistible.  Hal Roach le poussa alors à tourner d'autres films. C'est alors que les destins de Laurel & Hardy se croisèrent, tous deux faisant partie de ce groupe d'acteurs que le producteur cinématographique Hal Roach avait réunis autour de lui. Stan était un excellent gagman : à cette époque il inventait des gags avec plus de succès qu'il ne les interprétait. Les affaires de Roach, cependant, n'étaient guère florissantes et il devenait nécessaire de trouver une formule qui pût entrer en conccurence avec les grands comiques de l'époque.

Il connut une vieillesse paisible et heureuse. Tout comme son compère,  il fut accablé par la maladie. Il n'eut pas d'Oscar pour honorer sa carrière cinématographique contrairement à son ami Stan.   En 1956, Oliver Hardy est transporté d'urgence à l'hôpital pour une hémorragie cérébrale. Il succombe 7 août 1957 d'une congestion cérébrale.

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C'est aussi par hasard  que Stan rencontra Oliver. Laurel était le protagoniste de "Lucky Dog" en 1917, (présenté en 1919) qu'interprétait également Hardy. Mais ce ne fut que plus tard qu'éclata l'évidence de leur association comique. Il faudra attendre 1927 avec leur première collaboration avec "Slipping Wives" réalisé par Fred Guiol, l'un des cinéastes de prédilection de Roach et qui tourna de nombreux courts-métrages avec le tandem comique.

En 1927, ils tournèrent "Putting Pants on Philip", le premier véritable film de "Laurel & Hardy", qui fut suivi de "La Grande Bagarre" (The Battle of the Century,1927), un classique du comique avec des gags à répétition et sa fameuse bataille de rue dans laquelle des tartes à la crème servaient de projectiles.

 

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             "Love'em and Weep" (Un ancien Flirt,1927)

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                         Sugar Daddies " Vieux Marcheurs" (1927)

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Tourné à la fin de 1927, "A l'âge de pierre" (Flying Elephants,1928)  de Frank Butler ne permit pas de voir Laurel & Hardy ensemble, coopérant seulement dans les dernières séquences. Le film fut entièrement tourné en extérieur. Avec "The Second Hundred Years" (1927) qui correspond au premier chef d'oeuvre du tandem Laurel & Hardy. Certaines séquences méritent d'être considéré comme d'anthologie, telle la séquence de barbouillage dans la rue où, sous l'oeil soupçonneux d'un flic, les deux compères se mettent en devoir de justifier leur capacité à peindre et badigeonnent tout ce qui leur tombe sur leurs pinceaux.

Tourné par anticipation et retardé par la Metro, "Putting Pants on Philip" (1927) ne fut remis au circuit de distribution que lorsque la popularité du tandem fut solidement établie. Il faut noter également qu'il s'agit de l'une des plus belles réussistes du tandem. Réalise par Clyde Bruckman, qui a dirigé quelques uns des films de Buster Keaton et de W.C. Fields (Le cinéaste Leo MacCarey a revendiqué la paternité de ce court-métrage).  Ce long métrage comporte plusieurs éléments d'un humour où l'homosexualité sous forme de gags que l'on retrouve fréquemment dans les comédies de Laurel et Hardy.

"The Finishing Touch" (1928) ou "Laurel et Hardy constructeurs" permet à nos deux compères de développer de nombreux gags comme la fameuse séquence où Hardy avale des poignées de clous. "From Soup to Nuts" (1928) d'Edgar Kennedy est le premier film dans lequel Laurel & Hardy occupent la première place au générique. Suivront d'autres courts métrages comme " Ton cor est à toi" (You're Darn Tootin",1928), "V'la la flotte" ( Two Tars,1928) qui restera l'une des meilleures réussites du tandem mais peut-être l'une des oeuvres les plus connues.

Alors que débute l'année 1929, une révolution vient troubler la quiétude des studios hollywoodiens, un vente de panique qui va, durant un temps apporter de nombreuses pertubations dans la façon de tourner des films et provoquer la disparition puis l'oubli d'un grand nombres d'acteurs consacrées : la naissance du Parlant... décimera des personnalités comme John Gilbert mais Stan Laurel et Oliver Hardy sont détenteurs d'un style burlesque bien défini.

"Vive la Liberté" (Liberty,1929) est une incursion inhabituelle mais subtile dans un domaine qui était jusqu'alors réservé à Harold Lloyd de l'escalade burlesque des grands buldings. A noter la présence de Jean Harlow. Une grande partie du film se déroule sur les poutrelles d'un gratte-ciel en construction. Une réussite exemplaire réalisé par Leo McCarey.  Quant au film "That's My Wife" (1928) est probablement le meilleur rôle de Stanley et le plus drôle dans le rôle d'une femme.

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                    Liberty (Vive la liberté!,1929)

                    

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Dans l'oeuvre de Laurel et Hardy, "Oeil pour Oeil" (Big Business,1929) de James Horne est sans conteste le court métrage le plus drôle du tandem. Il est considéré comme l'un des plus classiques du cinéma comique. En 1929, sur 13 courts métrages, 4 seulement seront tournées en version intégralement sonore. Stanley et Oliver qu'ils soient muets ou parlants sont toujours aussi populaires et leur notoriété internationale va pourvoir se maintenir et même progresser sans difficultés.

Hal Roach avait donc vu juste et ces courts-métrages qui présentaient un duo comique entraîné dans des aventures cocasses commencèrent à être programmés régulièrement dans toutes les salles. Le nombre exact de films qu'interprétèrent ensemble Laurel & Hardy fait l'objet de controverses : une bonne centaine, semble t-il, y compris de brèves apparitions. Leur relation de travail était excellente. Stan avait une préférence pour la réalisation, le scénario et le montage tandis qu'Oliver s'intéressait beaucoup au jeu et aux effets produits par les gags à l'écran. Stan lui-même exprimait son étonnement devant l'habileté avec laquelle Oliver savait se comporter  face à la caméra, exploitant chaque petit geste pour le transformer en gag.

"Double Whoopee" (1929) qui contient deux bobines est bien différent des autres films du tandem; à savoir l'un des meilleurs films muets avant l'arrivée définitive du sonore. A nouveau la présence de Jean Harlow qui allait devenir célèbre peu de temps après. Ce court-métrage est rempli de gags à répétition.  "La Flotte est dans le lac" (Men O' War, 1929) de Lewis Foster  constitue l'une des plus belles réussites de Laurel & Hardy dans le domaine du court-métrage sonore. Ils tourneront leur dernier film entièrement muet en 1929, avec "Angora Love", qui abonde en gags d'excellent qualité"

"Joyeux Pique-Nique" (A Perfect Day, 1929) est un excelle film sans longueur, bénéficiant d'une suite d'incidents et de gags : "Stan lui marche sur le pied", s'assoit dessus, le coince dans la portière, puis fait tomber un marteau..." Quant à l'année 1930, on peut considérer que  "Les Bons petits diables" (Brats,1930) réalisé par James Parrot marque un tournant dans la carrière de nos deux compères. Ils ont retrouvé le style et et le tonus d'antan, ce film sonore est l'un des meilleurs de cette période.  Dans "Laurel et Hardy musiciens" (Below Zero,1930) a conservé quelque chose de bien différent des gags prévisibles comme savait si bien le faire Stan et Oliver. Quelque chose de surréaliste rythme ce court-métrage qui restera incontestablement l'un des plus curieux et des plus riches d'invention.

"La Maison de la peur" ou "La Maison fantôme" (The Laurel & Hardy Murder Case,1930) est une  parodie des films d'horreur qui, après la crise de 1929, était devenu le cinéma de prédilection de nombreux spectateurs américains tels que  "Frankenstein", "Dracula"... Avec "Les Bricoleurs" (Hog Wild, 1930) reste l'un des meilleurs exemples de film "slapstick" qu'aient tournés Laurel et Hardy. Certaines scènes démontrent que leur technique du rire présente certaines affinités avec celle de Buster Keaton. Ce court-métrage sonore restera comme l'un des meilleurs films du tandem.

En 1931, nos deux acolytes sont à l'affiche d'un film plus long de trois bobines : "Quelle Situation !" (Another Fine Mess). On s'aperçoit de leur réussite tant dans la qualité de leurs humours  respectifs et complémentaires, mais également par la vivacité du dialogue, le savoir-faire de nos deux compères.

"Sous les Verrous" (Pardon Us, 1931) est le premier long métrage de Laurel et Hardy. Hal Roach, dont les films étaient distribués par la MGM, avait demandé la permission d'utiliser les décors de "The Big House" (1930), le célèbre film de prison de George Hill avec Wallace Beery, pour y tourner un court-métrage burlesque. La Major Compagny exiga en échange le "prêt" de Laurel et Hardy pour un film. Hal Roach déclina le marché et fit construire dans ses studios un décor de pénitencier. Le coût l'incita à produire un film de long métrage à la place du "deux bobines" initialement envisagé.

Contraints de quitter le format du court-métrage de deux bobines, Laurel et Hardy abordaient pour la seconde fois, la dimension du moyen métrage avec "Les Deux Légionnaires" (Beau Hunks,1931) de James W. Horne, qui est une parodie des films de légionnaire, visiblement inspiré de deux films : "Morocco" de Stenberg avec Marlène Dietrich et Gary Cooper et "Friends and Lovers" d'Erich Von Stroheim avec Laurence Olivier. " En France, le film fut distribué précédé d'un court-métrage "Aidons-nous" (Helmates, 1932) tourné immédiatement après ce film-ci, pour atteindre un heure de projection. 

Stan Laurel s'impliquait totalement dans son travail. Après une journée de tournage, il s'occupait encore du montage, par pur perfectionnisme. Sa vie privée était plutôt agitée et compliquée et se retrouva souvent dans les nombreux scandales d'Hollywood en marière de mariages et de divorces. En 1926, Stan épousa l'actrice Lois Neilson qui lui donna un enfant, sa seule fille. En 1933, Lois demanda le divorce et Stan déclara : "Tout second mariage est un triomphe de l'espoir sur l'expérience.". En 1934, il épousa Virginia Rogers; ils estimèrent ensuite que leur mariage n'était pas légal et se remarièrent en 1935 pour divorcer en 1937. Stan épousa alors en troisième noces en 1938, mais sa deuxième femme Virginia organisa une conférence de presse au cours de laquelle elle déclara que ce mariage n'avait pas était légal et que Stan était bigame, puis elle fit surveiller la suite nuptiale de l'hôtel où les jeunes mariés comptaient passer leur lune de miel. Stan et Illeana se marièrent de nouveau mais, cette fois, ils s'embarquèrent sur un yacht, à bord duquel, ils trouvèrent la première femme de Stan et sa fille.

Plus tard, Mae Dahlberg, sa compagne à l'époque du vaudeville, affirmant qu'elle avait elle aussi des droits, intenta une action contre Stan. Son accusation ne fut pas retenue mais cet affront blessa prondément Illeana, que Stan épousa une troisième fois suivant le rite orthodoxe russe. Ils divorcèrent en 1940. En 1941 Stan se remaria avec Virginia puis divorça peu de temps après. En 1946, il épousa Ida Kitaeva Raphaeln, une autre chanteuse russe. Ce mariage fut heureux et dura jusqu'à la mort de l'acteur en 1965.

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              Les bons petits diables (Brats, 1930)

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"Au-Dessous de zéro" ou "Laurel et Hardy Musiciens" (Bellow Zero,1930)

 

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  Chickens Come Home (1931)

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      Our Wife (1931) de James W. Horne

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             Any Old Post (Stan Boxeur,1932) de James W. Horne

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           Justes Noces (Our Wife, 1931)

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        Stan Boxeur (Any old Port, 1932)

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Malgré sa forte corpulence, il était, disait Stan, léger comme une plume et il suffit de voir son gros compagnon pirouetter dans "Les Déménageurs"  (The Music Box,1932) pour apprécier la justesse de cette observation. Il fut couronné par un Oscar du meilleur court-métrage en 1932. "Les Déménageurs" restera l'un des meilleurs films de Laurel et Hardy en trois bobines, bénéficiant d'un excellent montage. Il restera comme l'un des derniers "grands" courts métrages de Stan et Oliver.

Tourné en 1931, mais distribué à la fin de 1932, "Les Sans-Soucis" (Pack Up Your Troubles) est le second vrai long métrage de Laurel et Hardy. C'est George Marshall qui assura la mise en scène, quant à l'acteur James Finlayson, son surnom en France était Bagoutin deviendra célèbre grâce à sa complémentarité avec le tandem formait par Laurel et Hardy.

"Bonnes d'enfants" (Their Firt Mistake,1932) réalisé par George Marshall est considéré aujourd'hui comme un classique du court-métrage burlesque. Bien sûr, rien à voir avec quelques uns des longs métrages qui vont suivre et qui feront néanmoins bonne figure parmi les meilleurs films du tandem.

Réalisé en 1933 d'après un opéra-comique d'Auber, "Fra Diavolo" fut une première tentative d'amalgame du comique et de la chanson. Ce sont Hal Roach, le producteur et Charles Rogers qui en assurèrent la mise en scène. Le film reçut un accueil enthousiaste de la part de la critique. Ils considèraient ce long métrage comme le meilleur, en effet, certains critiques n'ayant vu que des longs métrages de Laurel et Hardy, ne pouvaient en aucun cas avoir suffisamment de recul pour juger une oeuvre plus complète. Le meilleur etl e plus drôle des gags du film  est la repetition d'une de leurs anciennes trouvailles.  A force de s'enivrer aux différents vins conservés dans une cave, Laurel et Hardy sont pris d'un fou-rire . Tout ce qu'il leur arrive, y compris leur arrestation et l'execution dont on les menace, déclenche un nouvel accès de rire. Sans oublier  les tours de mains de Stan qui laisse Hardy perplexe...!

Suivront deux autres courts-métrages dont "Les Menuisiers"  (Busy Bodies, 1933) est un chef d'oeuvre de drôlerie est l'une des meilleures prestations de stan et Oliver. Pratiquement muet, le film de Lloyd French est une réussite totale. Puis "Les Ramoneurs" ou "Un sale boulot" (Dirty Work,1933) 

 

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   Laurel et Hardy Menuisiers (Busy Bodies, 1934)

   laurel_et_hardy_menuisiers_01_g

    Les deux Ramoneurs (Dirty Work, 1933)

     ramoneurs_1933_02_g               ______________A SUIVRE__________________

                 _____ Voir 2ème Partie _______________

         

 

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Commentaires
I
Je suis toujours épatée par tes articles et toutes les recherches que tu fais pour nous les faire partager. Laurel et Hardy sont 2 personnages qui, pour moi, viennent tout de suite derrière Chaplin, c'est dire! Ils ont formé un duo qu'on ne revera plus jamais et sont entrés dans la Légende du Cinéma.
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