BOURVIL, côté photos
René Château
Je me souviens avoir vu sur les grands boulevards (Bd Montmartre, ou j'ai habité pendant de longues années) un cinéma appartenant à René Château ou l'on pouvait voir les premiers films de Bruce Lee entre autres. Depuis, l'éditeur est devenu l'un des meilleurs si ce n'est le meilleur pour l'edition des grands classiques du cinéma français, mais également des anciens films que l'on ne pouvait plus voir nulle part ailleurs. Certains sont d'ailleurs de véritables perles du septième art.
En ce qui concerne Bourvil :"Fortunat", "Le tracassin", "Par la Fenêtre", "Pas si bête", "Blanc comme neige," "Le trou Normand", "Poisson d'avril", "La traversée de Paris", "Les Misérables"
Le Hasard. C'est lui qui m'a fait lire "Deo Gratias", Prix international du Premier Roman. Emballé, je conclus bien vite que seul, Bourvil, pouvait incarner Georges Lachesnaye, le héros mystique et farfelu du roman, grand bourgeois demeurant place des Vosges, parlant un langage châtié, portant manteau redingote et chapeau d’Eden gris souris, et pillant avec astuce les troncs d’église. J’adressais le découpage du film qui deviendra "UN DROLE DE PAROISSIEN", boulevard Suchet, chez Bourvil. Deux jours plus tard, Bourvil me téléphone. Non seulement, il accepte le rôle, mais encore il le tournera en en participation presque totale pour m’aider. En plus il rit à tous les gags de ce rire complice, qui tout au long de nos huit ans de collaboration jalonnera la préparation, le tournage et la sortie des quatre films que nous avons fait ensemble: "UN DROLE DE PAROISSIEN", "LA CITE DE L’INDICIBLE PEUR", "LA GRANDE LESSIVE" et "L’ETALON". Noble distingué et déchu ou voleur impénitent dans "UN DROLE DE PAROISSIEN", policier viking au regard bleu poursuivant un assassin, et en découvrant tout un lot dans "LA CITE DE L’INDICIBLE PEUR", professeur de latin partant en guerre contre la pollution télévisée dans "LA GRANDE LESSIVE", ou vétérinaire se penchant sur la solitude des femmes fidèles et leurs vapeurs dans L’ETALON. Bourvil crée des personnages originaux et vrais qui viennent ceux magnifiques de "LA TRAVERSEE DE PARIS" et du "CERCLE ROUGE" où en fin son prénom André, viendra sur les affiches précéder son nom consacrant l’acteur et non plus le clown sans prénom que l’on qualifiait volontiers de bébête. Je ne parlerais pas de ses autres films. Je ne les aime pas. Peut-être ont-ils été de grands succès d’argent ; alors, que ceux qui en ont gagné avec les défendent devant la postérité.
Bourvil, je le connaissais mieux que quiconque car notre complicité était désintéressée. Ce qui nous a réuni, c’est l’amour de notre métier, tel qu’on le pratique en Italie et en Amérique, et si peu en France : la création de personnages et d’histoires nouvelles et non les sempiternelles redites. Combien de fois n’est-il pas venu me dire qu’on tel ou tel autre lui déconseillait de travailler avec moi, et combien de fois devant mon anxiété de le voir suivre ces avis, il éclatait de ce rire sain et tonitruant qui le faisait aimer de tous. Oui, Bourvil était aussi intelligent que le bel esprit du Tout-Paris, aussi cultivé que beaucoup d’académiciens, aussi généreux que les paysans normands sont réputés avares. Son éclectisme a été total. Il a autant aimé jouer les opérettes style « Ouah-Ouah » qui ravissaient son public, qu’il aurait adoré jouer Sartre. Son rêve était aussi de tourner sous la direction des plus grands réalisateurs internationaux dont il connaissait les films, mais qui eux ne le connaissaient pas sous son vrai jour. Quel dommage ! Quelquefois, quand un de mes films était fait de bric et de broc, il se révoltait et ne comprenait pas. Alors, je lui rappelais certains films de Michel Simon et de tant d’autres dont les sujets étaient tabous, et qui avaient et tant de difficultés à se faire. Alors il se calmait et de nouveau on riait. Ce jour de septembre où il est mort, j’ai été frappé comme s’il avait été mon frère. Depuis, de nombreux sujets écrits pour lui, dorment dans mes tiroirs.
Bourvil, c’était celui à qui tout le monde souriait dans la rue, et à qui il souriait de même. Mais derrière cette bonhomie il y avait une soif de vivre et d’apprendre (Comme il travaillait son anglais ! Comme il était curieux de tout !).
Bourvil, c’était le travail, la simplicité, la santé. C’est cette dernière qui l’a emporté de l’autre côté, du côté où sont maintenant Jouvet, Raimu, Fernandel, Simon, Berry, Stroheim, Baur et tous ceux de cette race. Pour notre plus grand malheur.
Jean-Pierre Mocky
Annie Cordy
Pierrette Bruno
Annie Cordy "La route fleurie"
Bourvil en famille
En famille
Louis de Funès et son complice
Louis de Funès - Mike Marshall
Tournage de "La Grande Vadrouille" de Gérard Oury
Louis de Funès -Gérard Oury - Annie Cordy - Michèle Morgan et Bourvil
Fernandel fut très affecté par la disparition de Bourvil
Brigitte Bardot
Jeanne Moreau
Pendant le tournage du "Mur de l'Atlantique" de Marcel Camus
Georges Guétary "La route fleurie"
Bourvil en famille
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