D'après le roman de                    JOSEPH KESSEL

Adaptation et dialogues               

Distributeur                                 CORONNA

Date de sortie : /1969

Durée et synopsis :
138mn  - FRANCE -DRAME ___________________

Octobre 1942. " Ingénieur distingué des Ponts et Chaussées, soupçonné de pensée gaulliste, semblant jouir d'une certaine influence ", Philippe Gerbier est interné dans un camp français puis transféré au quartier général de la Gestapo de l'hôtel Majestic à Paris. Il s'en évade en tuant une sentinelle. A Marseille, il est chargé avec Félix et Le Bison d'exécuter Doinot, qui les a trahis. Jean-François, un ancien copain de régiment de Félix, entre dans le réseau et réussit sa première mission : livrer un poste émetteur à Mathilde, membre du réseau de Paris. Il en profite pour rendre visite à son frère, Luc Jardie, grand bourgeois rêveur qui en réalité dirige tout le réseau. Gerbier, qui se cache à Lyon sous le nom de Roussel, organise l'embarquement de huit personnes à bord d'un sous-marin pour l'Angleterre ; parmi eux, Luc Jardie. Pendant ce temps, Félix, arrêté par la Gestapo lyonnaise, est torturé. Mathilde, grâce à un astucieux stratagème, réussit à s'introduire, avec Le Bison et Le Masque, dans le Q.G. de la Gestapo. Hélas, il est trop tard : Félix est mourant. Jean-François, qui s'était fait arrêter volontairement pour prévenir Félix, est lui aussi torturé. Gerbier, arrêté au cours d'une rafle, est condamné à mort. Mathilde réussira à le sauver in extremis. Alors qu'il se fait oublier dans une planque, Jardie lui annonce l'arrestation de Mathilde ; elle avait commis la faute de garder sur elle la photo de sa fille, qu'elle adore ; aussi les Allemands en font-ils un moyen de pression. Prétendant reprendre des contacts, Mathilde est relâchée. Jardie démontre qu'il n'y a qu'une seule solution - la tuer - et va même jusqu'à prouver que c'est elle-même qui le demande. Dans une rue proche de l'Étoile, elle s'effondrera sous les balles du Bison. Ni Jardie, ni Gerbier, ni Le Bison, ni Le Masque ne verront la fin de la guerre...

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                                                Jean-Pierre Melville sur le tournage...

Il s'agit d'un des 1000 films que j'ai le plus aimé _

AVIS/Dès le début du film, on peut apercevoir des soldats allemands débarqués sur la Place de l'Etoile, à Paris, et descendre le début des Champs Elysées. "L'Armée des ombres" est un film sur la résistance, le cinéaste montre ces combattants de l'ombre souffrir, douter, fuir, survivre, parfois en situation d'echec...

"L'Armée des ombres" a  permis aux spectateurs français de se souvenir de l'Occupation, qui divisa les Français. Certains critiques reprochèrent à Jean-Pierre Melville sa fidélité irréprochable au Général de Gaulle, qui incarnait la Résistance Française....au moment ou les évènements de 1968 sonnaient le glas... .

Jean-Pierre Melville a consacré trois films à la vie des français sous l'occupation : le sublime film"Le Silence de la mer" (1947), "Léon Morin prêtre" (1961), et "L'armée des ombres" (1969). A propos de ce film, Melville déclara "Je l'ai porté en moi 25 ans et 14 mois exactement. Il fallait que je le fasse maintenant, complètement dépassionné, sans le moindre relent de cocorico. C'est un morceau de ma mémoire, de ma chair". (Cinéma 69. No 140). Joseph Kessel publia son livre en 1943, Melville, lui connaissait bien la Résistance pour l'avoir vécu...

Ce film permet de réunir quelques uns des plus grands acteurs du cinéma français : Lino Ventura au meilleur de sa forme, Paul Meurisse qui avait laissé de côté "le monocle" pour contribuer à la célèbrité du film de Melville, Simone Signoret qui avait déjà laissé une trace importante de son passage dans quelques uns des films sous l'occupation : "Paris brûle-t'il?", "Le Jour et l'heure"... d'autres rôles non négligeables, à d'autres acteurs confirmés : Paul Crauchet (âgé aujourd'hui de 88 ans !, que j'ai pu revoir dans le film d'Isabelle Mergault "Enfin Veuve"), Jean-Pierre Cassel, Christian Barbier, Serge Reggiani, Claude Mann.

A noter la musique du film d' Eric Demarsan, n'est autre que le générique de la célèbre émission "Les Dossiers de l'écran", entre 1967 et 1991.

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